L'OM, dans la torpeur de l'été

© Reuters
  • Copié
, modifié à
TROPHÉE DES CHAMPIONS - Le club phocéen a battu le PSG aux tirs au but (0-0, 5-4 aux tab).

TROPHÉE DES CHAMPIONS - Les Marseillais battent le PSG aux tirs aux buts (0-0, 5 tab 4). "55 000 spectateurs, une superbe ambiance, le bonheur." Frédéric Thiriez, interrogé par M6, est un président de la Ligue heureux mais peu regardant sur la réalité des choses. Certes, il y avait 55 000 spectateurs au Stade du 7-Novembre, mais ils étaient deux fois moins nombreux - au bas mot - lors du coup d'envoi. À l'image de ce qui s'était passé lors du récent Tunisie-France, on a semble-t-il ouvert les vannes et laisser entrer les gens gratuitement. Quant à la "superbe ambiance", le président Thiriez ne fait sûrement pas allusion aux rayons lasers verts qui sont venus gêner les joueurs parisiens lors de la séance de tirs au but, remportée par les Marseillais. Déjà particulièrement maladroit devant le but durant la rencontre (38e, 87e), Peguy Luyindula trouva le poteau et le dos de Steve Mandanda et Ludovic Giuly les gants du portier international. Un peu plus tôt, Lucho Gonzalez tenta une Panenka pathétique que Grégory Coupet n'eut aucun mal à arrêter. Cette vaine tentative eut le mérite d'apporter un peu de folie à un match qui en manqua cruellement... Ben Arfa, la seule étincelle Le "bonheur" évoqué par Frédéric Thiriez, on n'en a pas eu beaucoup devant ce match. Certes, les deux équipes sont encore en phase de préparation mais on s'est quand même ennuyé ferme malgré la volonté des 22 acteurs d'aller de l'avant. La seule étincelle du match fut l'entrée en jeu d'Hatem Ben Arfa, l'"enfant du pays". Une minute après son entrée en jeu, le milieu tricolore enrhuma Mamadou Sakho sur une accélération côté droit. Son centre ne fit pas mouche, pas plus que sa frappe du droit quelques secondes plus tard. En dehors de ces deux actions, l'OM a énormément souffert devant, Mamadou Samassa ne parvenant pas à faire oublier Mamadou Niang. Une minute avant la fin du temps réglementaire, la frappe de Taiwo déviée par Leyti N'Diaye - qui suppléa Souleymane Diawara, victime d'une élongation - fut tout près d'offrir la victoire à l'OM. Ce ne fut que partie remise. Le directeur sportif de l'OM, José Anigo, s'est délectée de ce troisième trophée décroché en 2010. "Ça commence bien, c'est important de capitaliser les titres, on en a été tellement privés qu'on prend tout, a expliqué le directeur sportif de l'OM au micro de M6. "Ça permet de donner à notre début de saison un goût de victoire." Évidemment, le son de cloche était différent du côté du capitaine du PSG, Claude Makelele. "Si on ne marque pas, on arrive aux penaltys", tranche "Maké". "On est toujours en préparation, même si ce genre de matches, il faut le gagner (...) Les jambes, ça va. J'ai fait une bonne préparation. J'ai une grande marge devant moi." Un peu comme les deux équipes de ce Trophée des champions qu'on oubliera vite.