Guillemot-Eliès, le rescapé et son sauveur

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avec Corinne Boulloud , modifié à
VOILE - Guillemot avait secouru Eliès en 2008. Il court avec lui la Transat Jacques Vabre.

Cette histoire ne pouvait que les rapprocher. En 2008 durant le dernier Vendée Globe, les deux marins ont scellé leur amitié sur un sauvetage. Marc Guillemot s’est dérouté pour porter secours à Yann Eliès. Trois ans plus tard, les deux skippers font équipe à bord du monocoque Safran pour la Transat Jacques Vabre. 

Un sauvetage qui "marque"

Cette histoire avait marqué tous les fans du Vendée Globe. Le 18 décembre 2008, Yann Eliès, à bord de Générali, se fracture le fémur et plusieurs côtes dans une mauvaise manœuvre sur le balcon avant. Il demande immédiatement à être évacué et lance un SOS. Informé de l’accident, Marc Guillemot décide de se dérouter pour lui porter assistance. Il le rassure et le maintient en éveil malgré la douleur jusqu’à ce que les secours australiens le récupèrent.  

Generali

Trois ans après, la Transat Jacques Vabre, que Marc Guillemot a gagné entre-temps, les réunit de nouveau. Au moment de choisir son co-skipper, le tenant du titre n’a pas hésité une seule seconde : "je savais que Yann n’avait pas de partenaire pour courir avec son bateau. Je regardais depuis longtemps son parcours. Ce qu’on a vécu ensemble pendant le Vendée Globe, c’est une chose, ça va rester forcément ancré dans nos têtes pendant longtemps mais le choix ne s’est pas déterminé par rapport à ça". 

Eliès plus prudent

Marc Guillemot n’a donc pas choisi Yann Eliès pour la belle histoire. A 37 ans, le rescapé des mers du Sud n’est pas un novice en voile. Il possède déjà une très belle expérience en mer. Et son accident dans le Vendée Globe lui a certainement appris certaines choses. "Je n’ai pas d’appréhension mais une certaine retenue", affirme-t-il à quelques jours du départ. Et de poursuivre : "je réfléchis peut-être un petit peu différemment. Je m’attache certainement un peu plus rapidement et je fais plus attention aux autres qui sont près de moi. Je dirais que ça m’a fait mûrir ". 

A bord de leur monocoque de 18 m Safran, les deux hommes vont donc certainement se remémorer quelques souvenirs du Vendée Globe. Mais ils devront être vigilants et très prudents dès le début de la course. Une tempête est annoncée sur la route des concurrents dès les premiers jours.