Fignon, les grands moments de sa carrière

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Benoît CONTA , modifié à
CYCLISME - Retrouvez les grandes dates de la carrière de Laurent Fignon.

CYCLISME - Retrouvez les grandes dates de la carrière de Laurent Fignon. 1983 : des débuts éclatants Coéquipier de Bernard Hinault à ses débuts en 1982, Laurent Fignon s'illustre d'entrée en se montrant un coéquipier parfait, notamment dans le Giro. En 1983, son leader est blessé, et Cyrille Guimard, son découvreur et directeur sportif, décide de ne pas nommer de leader pour le Tour de France, et laisser la course faire son oeuvre. Fignon montre alors sa solidité en montagne et suit les meilleurs avec aisance. Il profite ensuite de la chute et de l'abandon du Maillot Jaune, Pascal Simon, pour prendre la tête et s'imposer à Paris pour une première victoire retentissante. Laurent Fignon remporte le Tour de France 1983 : retrouver ce média sur www.ina.fr 1984 : la confirmation Le titi parisien, avec ses lunettes rondes et sa classe folle, confirme qu'il est bien le meilleur en remportant une deuxième fois le Tour de France, avec cinq victoires d'étape à la clé. "L'intello", son surnom, énerve d'ailleurs un peloton peu en phase avec sa franchise naturelle. A propos d'un Bernard Hinault impuissant, il déclarera même en substance : "Il me fait rigoler". retrouver ce média sur www.ina.fr 1985-1987 : période de vaches maigres Au sommet de sa forme, Laurent Fignon est contraint de mettre un terme précoce à sa saison 1985, en raison de douleurs au tendon d'Achille. S'ensuit alors deux saisons où le coureur français ne brille que par intermittence. Il remporte néanmoins la Flèche Wallonne (1986) et une étape sur le Tour de France 1987, sans pour autant parvenir à retrouver sa constance sur les grandes courses. retrouver ce média sur www.ina.fr 1988-1989 : les années classiques En difficulté sur les courses à étapes, Laurent Fignon se tourne vers les classiques pour regonfler son moral. Il remporte ainsi avec brio Milan-Sanremo en 1988, avant de prendre la troisième place de Paris-Roubaix. Il démarre ensuite l'année 1989 sur les chapeaux de roue en signant un doublé sur la "classicissima", grâce à son punch et son sens tactique hors-pair. Une victoire qu'il fait fructifier sur le Giro avec une première victoire sur cet autre grand Tour. Tour 1989 : à 8 secondes près... Un des plus grands Tours de l'histoire assurément. Laurent Fignon livre sur cette Grande Boucle un duel épique avec Greg LeMond. Après trois semaines de passes d'armes, le Français pense faire le plus dur en prenant le Maillot Jaune à l'Alpe d'Huez. Mais à l'époque, la dernière étape n'était pas une promenade de santé mais bien un contre-la-montre, disputé entre Versailles et les Champs-Elysées. Au final, et pour 8 secondes, c'est l'Américain et son guidon de triathlète qui l'emportent. "On ne fait jamais son deuil d'un événement aussi violent; au mieux parvient-on à en domestiquer les conséquences psychologiques", racontera le champion dans son autobiographie ("Nous étions jeunes et insouciants"), en évoquant aussi l'avantage technologique dont bénéficiait alors son rival américain Greg LeMond. retrouver ce média sur www.ina.fr 1993: La fin Après le "drame" du Tour 1989, Laurent Fignon va terminer sa carrière sans jamais retrouver son réel niveau, et se brouille avec Cyrille Guimard. Il remportera tout de même une étape sur la Grande Boucle en 1992, en solitaire, à Mulhouse, mais ne jouera que les coéquipiers pour Gianni Bugno. En 1993, nostalgique du cyclisme des années 80, il met fin à sa carrière.