Faria stoppé dans son élan

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Yannick SAGORIN , modifié à
Vainqueur de la dernière spéciale l'an dernier, Ruben Faria a cru se rappeler à ses meilleurs souvenirs argentins, dimanche, en remportant la première étape du Dakar 2011. Au guidon de sa KTM, le Portugais a devancé Cyril Despres de quelques secondes, mais une pénalité d'une minute pour excès de vitesse l'a contraint à céder la tête du classement général au Français. Du côté des autos, Carlos Sainz, le tenant, s'est ouvert la voie du succès devant Stéphane Peterhansel.

Vainqueur de la dernière spéciale l'an dernier, Ruben Faria a cru se rappeler à ses meilleurs souvenirs argentins, dimanche, en remportant la première étape du Dakar 2011. Au guidon de sa KTM, le Portugais a devancé Cyril Despres de quelques secondes, mais une pénalité d'une minute pour excès de vitesse l'a contraint à céder la tête du classement général au Français. Du côté des autos, Carlos Sainz, le tenant, s'est ouvert la voie du succès devant Stéphane Peterhansel. On l'avait quitté triomphant à Buenos Aires l'an dernier, comblé par le gain de la spéciale ultime et le sentiment légitime du devoir accompli. Car tandis qu'il savourait son succès du jour, son coéquipier et leader, Cyril Despres, recueillait les lauriers du grand vainqueur du Dakar pour la troisième fois de sa carrière. Preuve que Ruben Faria n'a rien perdu de son agilité et de sa vitesse de pointe, sa victoire ce dimanche lors de la première étape du Dakar 2011... Une victoire qu'il n'a cependant pu célébrer à sa convenance, les commissaires de course lui ayant infligé une minute de pénalité pour excès de vitesse... Parti en 11e position aux aurores ce matin, le pilote portugais avait il est vrai survolé les 192 km de spéciale entre Victoria et Cordoba, grillant la politesse à quatre de ses devanciers pour finalement signer le meilleur chrono du jour. Pas un mince exploit à en juger le pedigree de ses premiers dauphins: un Cyril Despres et un Marc Coma (cinq Dakar à eux deux) qui lui ont respectivement concédé 29" et 1'15 sur la piste. L'Espagnol n'accusant au final que 15 secondes de retard sur Ruben Faria, et 46 sur son rival français, promu leader au général. Ça promet ! Pour KTM, qui truste ainsi le premier podium de cette édition limitée aux 450cc, ça ne change pas grand-chose. Les promesses sont même d'autant plus belles que le jeune Juan Pedrero, nouveau porteur d'eau de Marc Coma, se sera lui aussi invité à la fête, en se classant quatrième à Cordoba. Derrière, la concurrence, incarnée par Paulo Goncalves (BMW), Jonah Street (Yamaha) ou encore Francisco Lopez (Aprilia) peine déjà à suivre le rythme. Sainz ne perd pas de temps Sur quatre roues, l'ascendant de Volkswagen est également perceptible. Tenant du trophée, Carlos Sainz a mené l'étape de bout en bout, reléguant d'entrée de jeu la BMW de Stéphane Peterhansel à 1'31. Un "cannibale" bien seul puisque dans son rétro figurent les deux Touaregs de Nasser Al-Attiyah (+2'16) et Mark Miller (+4'17). Double champion du monde WRC par le passé, le lauréat du jour ne boudait pas son plaisir à l'arrivée, soulignant des conditions de course difficiles sur le site officiel du Dakar: "Pendant une vingtaine de kilomètres, on a eu énormément de pluie. On ne voyait absolument rien par moments. Je suis vraiment content d'en finir. C'était un peu comme au RAC !" Robby Gordon, qui a perdu de grosses minutes en tentant de maintenir à flot son Hummer à deux roues motrices, et Guerlain Chicherit ne diront pas le contraire. Au soir de cette première spéciale, l'ancien champion du monde de freeride affiche déjà un passif de 57'45, trahi par les disques de freins de sa Mini Countryman à quelques kilomètres du but. L'an dernier à pareille époque, l'intéressé avait déjà connu une entrée en matière calamiteuse. Vous avez dit maudit ?