Dupont: "Une période délicate"

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Propos recueillis par François QUIVORON , modifié à
Après une bonne première partie de saison, Brest avance au ralenti depuis le début d'année. Entre manque de confiance, crise de résultats et joueurs blessés, dont l'indispensable Nolan Roux, Alex Dupont livre un diagnostic réaliste de son équipe. Pour l'entraîneur brestois, une victoire contre Monaco samedi, lors de la 24e journée de Ligue 1, serait déjà un grand pas vers le maintien.

Après une bonne première partie de saison, Brest avance au ralenti depuis le début d'année. Entre manque de confiance, crise de résultats et joueurs blessés, dont l'indispensable Nolan Roux, Alex Dupont livre un diagnostic réaliste de son équipe. Pour l'entraîneur brestois, une victoire contre Monaco samedi, lors de la 24e journée de Ligue 1, serait déjà un grand pas vers le maintien. Alex, comment expliquez-vous le manque de résultats de votre équipe en ce moment ? On était peut-être en surrégime dans la première partie de saison. Trop haut, trop vite, je ne pense pas. Parce que notre objectif de départ, c'est bien de se maintenir en Ligue 1 et le plus rapidement possible. On vit un moment plus délicat et plus difficile, mais on ne se trompe pas d'objectif. Il n'a jamais été question de course au titre, on a toujours été en course pour le maintien. Le très bon début de saison n'a-t-il pas desservi l'équipe finalement ? Déjà, on fait plus qu'un bon début de saison. On fait une excellente première moitié de saison, toute la phase des matches allers. Avec 28 points à la trêve, c'était super pour nous. Simplement, depuis la reprise, c'est un peu chaotique, on est moins bon défensivement, on prend beaucoup de buts. On a été bien meilleur défensivement que nous le sommes aujourd'hui. Mais ce n'est pas simplement les défenseurs, c'est toute l'équipe qui a un petit coup de mou. Quand on joue tout le temps sur le fil du rasoir, il arrive qu'on soit en difficulté, notamment dans la tenue du ballon et la maîtrise collective. Parce que c'est la Ligue 1. Que ce soit contre Arles-Avignon ou Marseille, un match est difficile à gagner pour nous. Il faut qu'on soit à 150% de nos moyens et ce n'est pas facile de l'être à chaque match. Les blessures de joueurs importants, comme Roux et Brou Apanga, ont-elles perturbé votre équilibre ? Oui, bien sûr. Moïse Brou Apanga revient doucement, il est en difficulté depuis la reprise. On n'a pas encore retrouvé le Moïse de la première partie de championnat. Il est en difficulté, c'est clair. Et puis Nolan Roux, surtout. J'attends plus des remplaçants et ce n'est pas le cas pour l'instant. L'apport de Jonathan Ayité est intéressant. Il n'est pas venu pour remplacer Nolan, mais il apporte un plus. J'espère que ça va marcher. "Jouer sans retenue, se faire respecter à domicile" Quand est prévu le retour de Roux ? Il faut encore compter trois semaines. Et qu'il retrouve la forme ensuite derrière. Sa blessure est un gros préjudice pour nous. Sans cela, on n'en serait pas là aujourd'hui. On aurait déjà assuré le maintien, sûrement. On aurait plus de points au compteur, c'est évident. Pour nous, la priorité dans les prochaines semaines, c'est de prendre des points à domicile. Même sans Nolan, il faut qu'on continue à aller de l'avant, jouer sans retenue, se faire respecter à domicile. C'est là qu'on va assurer notre maintien. Comment appréhendez-vous la venue de Monaco samedi ? C'est un match super important. Si on bat Monaco, je pense qu'une grande partie du chemin vers le maintien sera faite. On aurait 34 points, il en faut 40 ou 41, cela veut dire deux victoires derrière. Le championnat est très difficile, très serré. Mais on n'est pas en retard sur notre tableau de marche. L'équipe a été en haut du classement pendant pas mal de temps et aujourd'hui, elle traverse une période délicate. Et ce petit coup de moins bien, on s'y attendait. C'est aussi une question d'effectif. Il a suffi que Nolan se blesse pour que ça soit compliqué. On n'a pas l'effectif pour jouer la première partie de tableau. "On est en Ligue 1, on a envie d'y rester" Que s'est-il passé à Valenciennes (3-0) le week-end dernier ? C'est un non match, le premier de la saison. J'étais bien sûr déçu de la démission collective de l'équipe. Pourtant, lors du premier quart d'heure, on était plutôt bien. Puis après, première attaque de Valenciennes, but, deuxième attaque de Valenciennes, but. Le match était plié. On était très friable défensivement. Je n'étais pas habitué à cela de la part de mes défenseurs. C'est le plus mauvais match de la saison. On n'était pas habitué à voir une équipe aussi fragile, aussi fébrile, aussi peu entreprenante, qui accepte aussi facilement la défaite. Ce n'est pas Brest. Je n'ai pas reconnu mon équipe. Il y a certainement eu un petit coup de mou physiquement puisque sept joueurs ont été appelés en équipe nationale avant ce match, donc certains ont joué trois matches dans la semaine. Quelle attitude avez-vous adopté dans la semaine pour remotiver votre groupe ? Je ne sais pas si j'ai trouvé les mots. On verra la réaction de l'équipe contre Monaco, si c'était un simple accident ou s'il faut s'inquiéter et être dans le dur jusqu'à la dernière seconde du dernier match de la saison. D'habitude, on s'accroche, mais à Valenciennes, on a démissionné. Je leur ai dit que je n'avais pas vu une équipe qui joue son maintien. Je veux bien accepter que physiquement ce soit compliqué, peut-être. Mais une bonne débauche d'énergie vaut le coup pour rester en Ligue 1. On n'y est, on a envie d'y rester.