Contador et les aveux d'Armstrong

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avec agences , modifié à
DOPAGE - Le coureur espagnol est revenu dimanche sur les aveux de son ancien coéquipier.

"Il a beaucoup fait pour le cyclisme. (...) Lance est le coureur qui m'a fait aimer ce sport, c'est le coureur qui m'a le plus marqué." Voilà ce qu'Alberto Contador avait déclaré en octobre dernier, en marge de la présentation du Tour de France 2013, à propos de Lance Armstrong, qui fut son coéquipier lors de la saison 2009, chez Astana.

Trois mois plus tard, alors que le Texan a avoué s'être dopé pendant sa période de domination sur la Grande Boucle lors d'un entretien télévisé, le discours du Madrilène a quelque peu évolué. "C'est vrai que ça porte atteinte à l'image du cyclisme, mais je veux voir le bon côté des choses : peut-être cela va-t-il nous permettre de clore une fois pour toutes ce chapitre appartenant au passé et de nous concentrer sur le futur de ce sport", a expliqué Contador dans un entretien au quotidien Marca. "Il faut laisser de côté la décennie passée et nous concentrer sur ce qui vient."

Indurain : "un cas qui fait du mal"

Le discours du "Pistolero" est clair : Armstrong comme ses aveux appartiennent dorénavant au passé. "C'est un sujet dont on parle depuis longtemps déjà et ce que l'on souhaite maintenant, c'est le laisser de côté. L'interview (entre Armstrong et l'animatrice américaine Oprah Winfrey) n'a pris personne par surprise", a-t-il estimé. Comme Armstrong, Contador a été déchu d'un Tour de France, celui de 2010, pour un contrôle positif au clenbutérol. Toujours leader de Saxo Bank pour la saison à venir, qu'il débutera lundi au Tour de San Luis, en Argentine, Contador a dit son ambition de réaliser le doublé Giro-Tour.

De son côté, Miguel Indurain, redevenu co-recordman des victoires dans le Tour avec cinq titres, tient un discours équivalent. "Le cas Armstrong a fait beaucoup de mal au cyclisme. Surtout à un moment où tous - coureurs, organisateurs, équipes - nous faisons un effort pour corriger nos erreurs et aller de l'avant". A noter qu'Indurain dit le "cas Armstrong" et non Armstrong lui-même... Pour l'ancien leader de la Banesto, l'affaire Armstrong a également "montré l'imperfection des contrôles antidopage, sur lesquels il faut continuer de travailler". En octobre dernier, le quintuple vainqueur du Tour avait déclaré croire en "l'innocence" d'Armstrong, du fait de l'absence de contrôle positif acté.