Bourgoin retient son souffle

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SYLVAIN LABBE , modifié à
Le CSBJ guette le coup de grâce... C'est dans les prochaines heures que devrait tomber la décision de la DNACG, le gendarme financier de la Ligue nationale (LNR), de retirer 5 points à l'actuelle lanterne rouge du Top 14. Une sanction qui condamnerait à coup sûr le club isérois, mais qui tarde à être officialisée. Preuve que les conséquences pourraient s'avérer cette fois fatales...

Le CSBJ guette le coup de grâce... C'est dans les prochaines heures que devrait tomber la décision de la DNACG, le gendarme financier de la Ligue nationale (LNR), de retirer 5 points à l'actuelle lanterne rouge du Top 14. Une sanction qui condamnerait à coup sûr le club isérois, mais qui tarde à être officialisée. Preuve que les conséquences pourraient s'avérer cette fois fatales... Selon RMC, le CSBJ, actuelle lanterne rouge du Top 14 après 15 journées disputées, déjà reléguée à 12 points du premier non relégable, le CA Brive Corrèze, serait sur le point d'être frappé ce mardi par un retrait de 5 points, que la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG) s'apprêterait à officialiser par voie de communiqué. Une sanction que le gendarme financier de la Ligue nationale de rugby (LNR) motiverait par le déficit de 1,5 millions d'euros observé dans le budget prévisionnel de la saison cours (11,5 ME). Des difficultés financières qui avaient conduit en fin d'année dernière Arnaud Tourtoulou, fraîchement élu à la présidence du club isérois, à la démission. Du même coup, avec un total de points dévalué à 5 malheureuses unités à la veille de la 16e journée du Top 14, c'est dans la peau du condamné que Bourgoin devrait aborder un match face à La Rochelle, premier relégable, censé avant cette décision encore être crucial pour le maintien. Maulin: "Que va faire la Ligue pour finir la saison ? Un top 13 ?" Attendue depuis le 31 décembre dernier, puis encore reportée ce lundi, la décision de la DNACG se fait attendre, preuve que l'instance reste partagée à l'heure du verdict entre les partisans d'une position ferme et exemplaire, lassés par l'incapacité des dirigeants berjalliens à remettre pour de bon le navire à flots, et les tenants d'une nouvelle forme de mansuétude à l'égard d'un des bastions historiques du rugby hexagonal. "On laisse la Ligue faire, lâche quant à lui Gaston Maulin, revenu au chevet du grand malade, dans Le Dauphiné Libéré. Le sauveur se montre fataliste. Ils font ce qu'ils veulent. Nous, on est dans l'obligation d'attendre. (...) La saison dernière, il manquait 3,8 millions d'euros dans les caisses et on les a trouvés. Si les collectivités locales confirment leurs promesses, il n'y aura pas de problèmes pour trouver le financement." Une manière de se défausser notamment sur la mairie de Bourgoin-Jallieu, mais aussi de placer la Ligue face à ses responsabilités avec en filigrane le spectre de la disparition pure et simple et à court terme du rugby professionnel dans la cité. "Si je pars et que le club meurt, que va faire la Ligue pour finir la saison ? Un top 13 ?", interroge-t-il comme pour mieux mettre les décideurs sous pression...