Bordeaux dans le rouge

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Rémy DE SOUZA , modifié à
LIGUE 1 - Battu pour la troisième fois de suite, Bordeaux vit une période délicate.

LIGUE 1 - Battu pour la troisième fois de suite, Bordeaux vit une période délicate. Voilà une première dont Laurent Blanc se serait bien passée. Samedi soir, l'entraîneur bordelais a connu une troisième défaite consécutive face à Nancy (2-1), série jusque-là inédite pour le "Président" depuis son arrivée en Aquitaine, à l'été 2007. Un revers en guise de double peine pour des champions de France dépossédés du fauteuil de leader de la Ligue 1 pour la première fois depuis le 29 novembre. A trois jours d'accueillir Lyon pour le quart de finale retour de Ligue des champions, Bordeaux est exposée à une agitation inhabituelle. Une période de troubles qui s'explique par de piètres résultats sportifs, Bordeaux ayant dû s'incliner en finale de la Coupe de la Ligue contre Marseille (3-1), à Lyon sur la scène européenne (3-1) et à domicile contre une modeste formation nancéienne (2-1) en l'espace d'une semaine finalement noire. Sept jours qui ont révélé un mal inconnu jusqu'alors pour les champions de France : la fragilité défensive. "Nous avons été trop médiocres dans plein de domaines et notamment dans un secteur récurrent : l'aspect défensif", reconnaissait Blanc sur le site des Girondins après le revers enregistré contre les Lorrains. Même son de cloche chez Cédric Carrasso, le dernier rempart : "Je trouve que c'est facile de marquer contre Bordeaux aujourd'hui." "Pas le droit d'abandonner" Huit buts encaissés en trois rencontres ont en effet mis en exergue ce qui était depuis le début de la saison la grande force des Bordelais : une arrière-garde hermétique qui lui vaut d'être aujourd'hui encore la plus solide de la Ligue des champions avec celle du grand FC Barcelone. Ce détail flatteur n'occulte pas une situation devenue compliquée alors que les Girondins pourraient tout perdre en cette fin de saison. Pourtant, l'inquiétude ne semble pas encore avoir pris le pas sur les certitudes. "Le mal n'est pas si profond que cela. Nous avions réussi a sauver les apparences avec cette première place mais pour être honnête, nous ne la méritions plus. J'espère que ce match va nous obliger à réagir. C'est un groupe extraordinaire. J'ai confiance", assure Carrasso. Dans les cordes, le club au scapulaire tentera désormais de reprendre des couleurs en s'offrant un exploit face aux Gones dans une rencontre qui pourrait relancer le train bordelais ou confirmer son déraillement. "Nous n'avons plus le temps de nous apitoyer. Il y a un exploit à faire dans trois jours. Un exploit ça se prépare individuellement et collectivement. Il faut arrêter de trop réfléchir", poursuit Carrasso. "A nous de rectifier le tir mais surtout pas d'abandonner les choses. Nous n'avons pas le droit d'abandonner vu la fin de saison qui nous attend. C'est dans ce genre situations que l'on découvre la valeur individuelle des hommes et la valeur collective du groupe. Pour tout vous dire, j'attends avec impatience le match de mercredi. Je ne sais pas encore à quoi il va ressembler mais cela va nous replonger de suite dans un match... et quel match!", estime de son côté un Laurent Blanc qui attend plus que jamais une réaction de ses hommes.