Beckham et Ibrahimovic électriques

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FOOT - Le sommet entre Saint-Etienne et le PSG a été marqué par une fin de match houleuse.

Est-ce qu'Anthony Gautier a seulement imaginé un jour être entouré en fin de match par David Beckham et Zlatan Ibrahimovic, deux des plus grandes stars du football international ? Dimanche soir, à Geoffroy-Guichard, alors qu'il venait de siffler le coup de sifflet final de cet ASSE-PSG (2-2), l'arbitre a vu fondre sur lui les deux joueurs parisiens.

Ibrahimovic et Beckham vont discuter avec M. Gautier :

Ces deux-là en ont vu d'autres mais ils ont sans doute été rarement confrontés à un arbitrage aussi approximatif. Une faute grossière de Brandao sur Thiago Silva non sifflée sur le but de l'égalisation stéphanoise, un ballon sorti d'un mètre non signalé, un coup franc avec un adversaire à six mètres non retiré, un penalty à retirer sans raison. Les Stéphanois n'ont pas été seuls à bénéficier de ces largesses arbitrales, le penalty était imaginaire, Ezequiel Lavezzi laissant volontairement traîner le pied sur le torse de Stéphane Ruffier.

"You don't speak ?"

Beckham face à Brandao (930x620)

"Vous ne parlez pas ?" ("You don't speak ?" en anglais) : Ibrahimovic, sourire narquois au coin des lèvres, est venu dire sa façon de penser au trio arbitral, qui a totalement déjoué dimanche soir. "On fait tous des erreurs, même l'arbitre fait des erreurs, nous sommes tous des humains", a concédé "Ibra" par la suite. "A la fin, c'était un simple dialogue. On n'a pas le droit de parler ? L'arbitre m'a demandé d'être calme, et je lui ai dit d'être calme lui aussi." Calme, Beckham ne l'était pas vraiment en fin de match. Enervé par son coup franc dévié, l'Anglais, qui a fait taire tous les sceptiques sur son degré d'implication et sa motivation, a été chahuté par Brandao, dans tous les bons - il est à l'origine des deux buts stéphanois - et les mauvais coups, dimanche soir.

Beckham et Brandao se chauffent en fin de match :

Sa faute grossière sur la cheville droite de Thiago Silva aurait dû lui valoir un carton rouge. Le gardien du PSG, Salvatore Sirigu, ne l'a pas digérée. "Aujourd'hui (dimanche), on pouvait gagner, mais on a pris un but sur une chose très, très grave", a souligné le portier italien sur Canal+. "Les rapports avec les arbitres doivent changer, on ne peut pas parler. On sait qu'un joueur de Saint-Etienne a eu la jambe cassée il n'y a pas longtemps (Jérémy Clément contre Nice, le 2 mars dernier, ndlr). Là, Thiago Silva aurait pu être blessé, c'est grave. C'est impressionnant qu'ils ne voient pas quelque chose d'aussi éclatant." Plutôt que de charger M.Gautier ou ses assesseurs, l'entraîneur du PSG, Carlo Ancelotti, a préféré apaiser les tensions : "c'était un match physique avec beaucoup de contacts. C'était sans doute difficile pour l'arbitre de prendre toujours la bonne décision." C'était sans doute difficile, oui.