Bartoli face au défi Sharapova

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avec agences , modifié à
TENNIS - La Française défie la Russe, mardi soir, en quarts de finale de l'US Open.

Dernière représentante tricolore dans le tableau féminin, la n°1 française Marion Bartoli affronte la Russe Maria Sharapova, n°3 mondiale, mardi, en quarts de finale de l'US Open. Voici pourquoi le défi proposé à la joueuse auvergnate est d'envergure.

Bartoli face à Kvitova (930x620)

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Elle n'est jamais allée aussi loin à New York. En battant la Tchèque Petra Kvitova, dimanche (1-6, 6-2, 6-0), Bartoli s'est qualifiée pour la première fois de sa carrière senior pour les quarts de finale de l'US Open. A sa onzième participation. La joueuse tricolore a donc rarement eu l'occasion de fouler le terrain du stadium Arthur Ashe, qui accueillera son quart de finale, mardi (en début de soirée, heure française). Sharapova le connaît bien mieux, même si la Russe n'atteint les quarts de finale à New York que pour la troisième fois de sa carrière (en huit participations). Mais, la dernière fois qu'elle avait atteint ce stade de la compétition (en 2006), elle l'avait emporté. Peut-être un bon signe pour elle. Ou pour Marion, qui a déjà gagné l'US Open, mais chez les juniors, en 2001.

Sharapova en 2010 (930x620)

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Elle n'a jamais pris un set à Sharapova. Si Bartoli n'est pas habituée à jouer sur le court Arthur Ashe, elle n'est pas habituée, non plus, à dominer Sharapova. En quatre rencontres face à la Russe, elle a perdu à chaque fois. Pire, elle n'a même jamais réussi à lui prendre le moindre set. "La dernière fois que je l'ai rencontrée, c'était il y a deux ans à Cincinnati (photo). C'était un peu comme lors du premier set face à Kvitova, elle prenait l'échange à son compte." Sharapova l'avait emporté 6-1, 6-4. Chez les seniors, Bartoli n'a marqué que 18 jeux contre la Russe, soit une moyenne à peine supérieure à deux jeux par set. Mais le Française se souvient qu'elle a déjà vaincu Sharapova. "Je l'ai battue en décembre 2001 à l'Orange Bowl (un tournoi junior, ndlr) mais je ne crois pas que cela compte." Si, un peu quand même.

Bartoli à Wimbledon en 2012 (930x620)

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Elle n'est pas à l'abri d'une rechute. Lors des deux derniers sets face à Kvitova, Bartoli a atteint des sommets de qualité tennistique qu'elle n'avait plus tutoyés depuis mars dernier, quand elle avait mis fin à l’invincibilité de la n°1 mondiale, la Biélorusse Victoria Azarenka, à Miami. Car cette année, la Française a montré qu'elle était également capable du pire, avec notamment des éliminations dès le deuxième tour à Roland-Garros puis à Wimbledon (photo). "Face à Petra (Kvitova, dimanche), c'était pas loin de l'état de grâce dans la troisième manche mais je ne m'emballe pas", a expliqué l'Auvergnate, lucide. "Dans ce sport, il faut se remettre en cause perpétuellement. Je sais que je peux faire un match pourri." Tous ses supporters espèrent que ce ne sera pas mardi.

Bartoli à l'US Open (930x620)

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Mais... Elle reste une compétitrice hors pair. Certes, le terrain ne lui est pas favorable, l'adversaire ne lui réussit pas et elle n'a pas forcément été très constante cette saison. Mais Bartoli a foi en elle et ne craint personne, y compris Sharapova. "On n'admire pas une joueuse comme Maria", souligne-t-elle. "Revenir d'une blessure à l'épaule, sortir du Top 100 et gagner Roland-Garros, c'est très respectable. Le respect, c'est important mais ça ne va plus loin." Plus loin, Bartoli espère y aller, mardi, et atteindre les demi-finales d'un Grand Chelem pour la troisième fois de sa carrière, après Wimbledon en 2007 et Roland-Garros l'an dernier. Dans les tribunes, elle pourra compter sur le soutien de la capitaine de l'équipe de France de Fed Cup, Amélie Mauresmo, dernière Tricolore à avoir remporté un Majeur, à Wimbledon, en 2006.