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Vols, bagarres, menaces de mort… À Blois, les habitants constatent la hausse de la délinquance

Wilfried Devillers (à Blois) / Crédits photo : GILLES TARGAT / PHOTO12 VIA AFP - Mis à jour le . 1 min

Les métropoles n'ont plus le monopole de la violence, elles s'exportent aussi dans les villes moyennes, jusque-là relativement épargnées ; inimaginable il y a encore dix ans. L'enquête de la rédaction d'Europe 1 le démontre : les atteintes aux personnes ont bondi de 7,39% en zone police. Tout en haut de ce triste palmarès, on trouve Blois dans le Loir-et-Cher où Europe 1 s'est rendue.

La délinquance en hausse, loin des grands centres urbains. C’est ce que révèlent les chiffres d’un bilan de la sécurité publique en zone police sur l’année 2023 . Les agressions sont en hausse de 7% sur le territoire national. Dans le département du Loir-et-Cher, elles ont même bondi de 39,5%, soit la plus forte hausse sur le territoire. Une hausse qui se caractérise à Blois notamment, la préfecture du département, où Europe 1 s'est rendue.

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"On a de plus en plus de vols"

De longues barres d’immeuble HLM et de hautes tours usées par le temps… Dans le nord de Blois, le quartier Coty est l’une des zones prioritaires de la ville. Bruno est en train d’y faire sa ronde quotidienne. Gardien d’une résidence depuis cinq ans, il est le témoin d'agressions au quotidien ces derniers mois. "C'est des rackets, c'est des menaces de mort, c'est souvent des bagarres. Il y a même un gamin qui a été hospitalisé dans le coma. C'est bien la première fois que je vois ça", raconte-t-il.

Et la délinquance n’épargne pas non plus le centre-ville… "On a de plus en plus de vols. Pour ça pour le coup, il y a des groupes de discussion avec les commerçants et on est très vigilants les uns les autres. On se prévient quand il y a des groupes de personnes qui tournent ou des personnes qui se promènent en solo", confie Justine, buraliste.

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Alors comment expliquer cette hausse des vols et des agressions ? Yoann Léandri, secrétaire zonal adjoint Unsa police y voit un facteur principal : "Il y a une certitude, c'est qu'il y a une mobilité de la délinquance parisienne. Des groupes préfèrent venir commettre leurs méfaits sur Blois, Vendôme car nous ne sommes pas trop loin de Paris et ils peuvent agir en toute impunité ", affirme-t-il. Il déplore aussi un manque d’effectif à Blois. Selon son syndicat, il manquerait une vingtaine de policiers dans la ville.