"Violeur de la Sambre" : la Belgique transmet le dossier à la France

L'homme avait été arrêté en février 2018 dans le cadre d'une enquête judiciaire tentaculaire, ouverte en France en 1996.
L'homme avait été arrêté en février 2018 dans le cadre d'une enquête judiciaire tentaculaire, ouverte en France en 1996. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP
Dino Scala, un Français de 58 ans, est soupçonné d'une quarantaine de viols et d'agressions sexuelles de part et d'autre de la frontière. 

La Belgique a transmis à la France le volet belge de l'enquête sur Dino Scala, surnommé le "violeur de la Sambre", un Français de 58 ans soupçonné d'une quarantaine de viols et d'agressions sexuelles de part et d'autre de la frontière, a annoncé lundi le parquet de Charleroi. "L'idée est de pouvoir organiser un procès unique en France", a déclaré Vincent Fiasse, procureur de Charleroi.

En Belgique, Dino Scala est suspecté dans huit dossiers de viols et/ou attentats à la pudeur, des faits commis entre 2004 et 2018 sur lesquels il reviendra désormais au juge d'instruction français de l'interroger, a précisé le magistrat. Actuellement détenu dans la région lilloise, l'homme avait été arrêté en février 2018 devant son domicile de Pont-sur-Sambre, également dans le nord de la France, dans le cadre d'une enquête judiciaire tentaculaire, ouverte en France en 1996. Il est soupçonné d'avoir sévi dans plusieurs localités du bassin de la Sambre, rivière qui traverse la frontière franco-belge, d'où le surnom qui lui a été attribué par les enquêteurs.

Un mode opératoire identique ?

En garde à vue, Dino Scala a reconnu s'en être pris à une quarantaine de femmes, parfois des mineures, usant a priori du même mode opératoire. Au petit matin, d'après l'enquête, il attaquait les femmes de dos, mains gantées et visage couvert. Jusqu'à une ultime agression, dans la commune frontalière d'Erquelinnes (Belgique), en février, qui a permis aux enquêteurs de remonter vers ce responsable d'un club de football de Pont-sur-Sambre.

Un ADN mis en évidence

Après l'arrestation, le parquet de Charleroi avait exhumé plusieurs dossiers de viol, dont un remontant à 2006 dans lequel l'ADN de Dino Scala a ensuite été mise en évidence. Les investigations vont désormais être entièrement sous l'autorité du juge d'instruction de Valenciennes qui n'était jusque là saisi que du volet français. Lundi, Vincent Fiasse a reçu les victimes belges du violeur présumé en compagnie du procureur de Valenciennes Jean-Philippe Vicentini pour leur annoncer cette décision de dessaisissement de la justice belge.