Violences urbaines à Lyon : neuf jeunes relâchés, trois déférés samedi

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avec AFP , modifié à
Trois des 12 jeunes interpellés jeudi soir à Lyon après des échauffourées avec la police dans la quartier sensible de La Duchère vont être déferrés samedi, après une prolongation de leur garde à vue. Cette dernière concerne deux mineurs et un majeur.

Neuf des douze jeunes interpellés jeudi soir à Lyon après des violences urbaines dans le quartier sensible de La Duchère ont été remis en liberté vendredi "faute d'éléments", tandis que trois autres demeuraient en garde à vue avant leur déferrement samedi, a indiqué le parquet. La prolongation de garde à vue concerne un majeur pour "violences avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique (jet de projectiles) et participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations", et deux mineurs de 16 ans et 14 ans.

Des heurts après un grave accident de scooter survenu la veille

Ils seront présentés à un juge des enfants, le premier pour les mêmes motifs que le jeune majeur, le second "pour détention d'un feu d'artifice de mortier", a-t-on précisé de même source dans un communiqué. Jeudi soir, les affrontements à La Duchère entre des jeunes et la police avaient éclaté après un grave accident de scooter survenu la veille dans le même quartier, les forces de l'ordre ayant été accusées par certains habitants d'être impliquées. Âgé de 13 ans et sans casque, le conducteur du véhicule était toujours hospitalisé et son pronostic vital était toujours engagé vendredi, selon la mairie.

Six véhicules brûlés, 12 interpellations

Six véhicules ont été brûlés pendant les échauffourées qui ont abouti aux 12 interpellations, dont quatre concernaient des mineurs, selon la préfecture. Une enquête a été confiée à l'IGPN sur les circonstances de l'accident de scooter, et le parquet lyonnais a indiqué avoir ouvert une enquête en "recherches des causes des blessures" pour déterminer "les circonstances exactes de cet accident". Selon la presse locale, des jeunes du quartier assurent que le scooter était poursuivi par une voiture de police banalisée, ce que la préfecture a formellement démenti à l'AFP et sur les réseaux sociaux.

"À l'inverse, les policiers sont intervenus pour sécuriser le périmètre de l'accident suite à un appel au 17", a-t-elle plaidé sur Twitter. Les violences ayant eu lieu aux abords du lycée La Martinière-Duchère, le rectorat de Lyon avait annoncé dans un communiqué que les cours étaient suspendus vendredi "pour la journée, pour permettre un temps d'échange avec les équipes". Le recteur Olivier Dugrip a condamné "avec fermeté les faits qui se sont déroulés et qui ont mis en péril la sécurité des élèves et du personnel" de cet établissement et de son internat.