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Richard Garnier, édité par Gauthier Delomez avec AFP
Alors que la grève générale se poursuit en Guadeloupe, les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et des Outre-mer Sébastien Lecornu se sont entretenus pour trouver une solution à ce conflit. Vendredi soir, la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre a été secouée par des émeutes, et une armurerie a notamment été dévalisée.

Les Guadeloupéens ne relâchent pas la pression. Face aux contraintes sanitaires décidées par le gouvernement, dont l'obligation vaccinale pour les soignants, des émeutes éclatent un peu partout sur l'île, et notamment à Pointe-à-Pitre, la sous-préfecture, après cinq jours de grève générale. Dans la soirée de vendredi à samedi, des cambriolages vraisemblablement préparés avec précision se sont ainsi déroulés sur tout le territoire pour la seconde nuit consécutive.

Samedi, les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et des Outre-mer Sébastien Lecornu se sont entretenus pour trouver une solution. En plus des 200 policiers et gendarmes annoncés, une cinquantaine d'agents du GIGN et du Raid vont arriver sous peu sur l'île des Caraïbes pour prêter main forte aux forces de l'ordre. Un couvre-feu de 18 heures à 5 heures a également été instauré. Europe 1 est sur place.

La même armurerie dévalisée en 2009

Dans la nuit, des distributeurs automatiques de billets ont été arrachés à l'aide de tractopelles volées précédemment sur le chantier de construction du futur CHU. Des volets métalliques de magasin ont été découpés à la disqueuse et à la meuleuse. Mais le vol qui fait plus parler est celui, certainement bien planifié, d'armes de calibre 22 long rifle dans un dépôt d'armes et de munitions de l'agglomération.

Le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins, ne précise pas combien de ces armes ont été dérobées. "Je ne souhaite pas être très précis sur les détails de ce qui a été volé et pas volé. C'est en train d'être établi", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Il y a un certain nombre d'armureries qui sont systématiquement visées", remarque le procureur de la République. L'histoire se répète effectivement puisque lors de la grève de 2009, la même armurerie avait déjà été dévalisée par des émeutiers présumés.