hôpital pointe à pitre 1:30
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Richard Garnier, édité par Gauthier Delomez , modifié à
La grève générale qui dure depuis cinq jours en Guadeloupe pour protester contre l'obligation vaccinale et le pass sanitaire a pris de l'ampleur vendredi, avec des blocages de routes et des fermetures d'écoles. Face à cette situation, 200 policiers et gendarmes vont être envoyés en renfort. Europe 1 s'est rendue sur place.
REPORTAGE

Un sentiment de chaos. Des barrages routiers érigés un peu partout, paralysant totalement la circulation, les écoles et les établissements scolaires fermés... Le cinquième jour de grève générale marque une montée en puissance dans la contestation sociale du pass sanitaire et de l'obligation vaccinale en Guadeloupe. Face à cette situation qui vire à l'émeute, 200 policiers et gendarmes vont être envoyés en renfort. La fronde va être difficile à apaiser.

"On a la motivation de se battre jusqu'au bout"

Les sapeurs-pompiers, majoritairement non vaccinés, sont les fers de lance de la contestation. "On se demande ce qu'il se passe dans la tête du gouvernement", s'interroge Jocelyn Zou, secrétaire général de Forces ouvrières chez les pompiers. "Nous, les Guadeloupéens, nous avons une notion de la liberté. Il nous faut une vaccination obligatoire alors que des solutions alternatives existent. On a tous la motivation de se battre jusqu'au bout", assure-t-il au micro d'Europe 1.

Ces sapeurs-pompiers en première ligne ne souhaitent pas éteindre le feu de la contestation. Mais la nuit dernière, le chaos social s'est doublé de scènes d'émeutes. Selon une source policière, ce sont notamment une ou plusieurs bijouteries qui ont été pillées et brûlées. Des poubelles ont également été enflammées à Pointe-à-Pitre, où les forces de l'ordre auraient essuyé des tirs de mortiers et de projectiles.

Vendredi soir, les centres de dialyse de Guadeloupe ont lancé une alerte. Un danger de mort menace 800 patients dialysés en raison du blocage des routes.