Violences en banlieue : le gouvernement "condamne" mais ne craint pas l'embrasement

Tensions banlieue Villeneuve
"Nous ne laisserons en aucun cas quiconque apporter du désordre", a affirmé la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP
Depuis l'accident d'un motard impliquant un véhicule de police à Villeneuve-la-Garenne, samedi, de vives tensions ont éclaté entre la population de plusieurs villes de banlieue parisienne et les forces de l'ordre.

Les faits de violences urbaines dans l'agglomération parisienne ne sont "en aucune façon acceptables" et le gouvernement les "condamne", a déclaré mercredi la porte-parole Sibeth Ndiaye tout en réfutant toute "inquiétude" sur un hypothétique embrasement.

"De tels agissements ne sont en aucune façon acceptables, nous les condamnons et nous mettons les forces de sécurité intérieure dans tous les quartiers du territoire national et en particulier dans les quartiers les plus sensibles pour que l'ordre public soit en permanence assuré", a déclaré Sibeth Ndiaye à l'issue du Conseil des ministres.

Incendie volontaire d'une école

La porte-parole du gouvernement était interrogée sur les heurts dans plusieurs villes de région parisienne, dont l'incendie volontaire d'une école à Gennevilliers, qui ont conduit à l'interpellation de neuf personnes dans la nuit de mardi et mercredi.

Mais après quatre jours de tension, qui trouve son origine dans l'accident d'un motard samedi soir impliquant un véhicule de police à Villeneuve-la-Garenne, celle-ci est "très largement redescendue hier" (mardi), a souligné Sibeth Ndiaye.

"Agissements de faible intensité"

"Nous considérons qu'à ce stade ces agissements demeurent néanmoins de faible intensité. Ils sont localisés, limités et donc aujourd'hui il n'y a pas lieu d'avoir des inquiétudes", sur un risque d'embrasement général des banlieues, a poursuivi la porte-parole.

"Mais nous sommes extrêmement vigilants et nous ne laisserons en aucun cas quiconque apporter du désordre dans un moment qui par ailleurs est particulièrement difficile pour l'ensemble de nos concitoyens", a-t-elle ajouté, évoquant le confinement strict en vigueur jusqu'au 11 mai pour combattre l'épidémie de coronavirus.