Violences à la fac de Montpellier : un professeur révoqué, un ex-doyen sanctionné

Outre les deux universitaires, d'autres mises en examen ont été prononcées dans le cadre de l'enquête pénale.
Outre les deux universitaires, d'autres mises en examen ont été prononcées dans le cadre de l'enquête pénale. © Capture d'écran Goolge street view
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avec AFP
L'ancien doyen de la faculté et un professeur ont été sanctionnés pour leur rôle dans l'intrusion d'un commando armé, qui avait violemment expulsé des étudiants. 

L'ancien doyen de la faculté de droit de Montpellier s'est vu infliger cinq ans d'interdiction d'exercer et un professeur a été révoqué, pour leur rôle dans l'intrusion d'un commando armé dans un amphithéâtre lors d'un mouvement social en mars 2018. Outre ces sanctions disciplinaires l'ancien doyen, Philippe Pétel, et le professeur d'histoire du droit, Jean-luc Coronel de Boissezon, ont été mis en examen dans le cadre d'une enquête pénale pour complicité d'intrusion dans les deux cas, et pour violences en récidive dans celui de l'enseignant.

Le 22 mars 2018, un commando cagoulé et armé de bâtons et d'un pistolet à impulsions électriques avait violemment expulsé d'un amphithéâtre des étudiants et des militants qui protestaient contre la réforme de l'accès à l'université. Le coup de force avait fait 10 blessés légers. 

Des proches du milieu identitaire mis en examen. Sollicitée, l'université n'a pas souhaité faire de commentaires. Son président Philippe Augé avait saisi l'instance disciplinaire qui a rendu mardi cette décision, dévoilée dans un premier temps par la Gazette de Montpellier. Un rapport administratif avait mis en cause l'ancien doyen Philippe Pétel, qui avait démissionné après les faits, et Jean-Luc Coronel de Boissezon pour leur responsabilité dans ces événements.

Outre les deux universitaires, d'autres mises en examen ont été prononcées dans le cadre de l'enquête pénale, notamment après un coup de filet chez des proches du milieu identitaire. Les militants et étudiants victimes du coup de force avaient dénoncé à l'époque la présence de militants de l'organisation étudiante Groupe union défense (GUD) ou de la Ligue du Midi lors de manifestations et contre-manifestations qui avaient suivi les événements devant la faculté de droit.