Violences à Dijon : importante opération de police aux Grésilles

Les perquisitions menées vendredi matin aux Grésilles et mobilisant 140 CRS "visent à rechercher des armes, des munitions et des stupéfiants".
Les perquisitions menées vendredi matin aux Grésilles et mobilisant 140 CRS "visent à rechercher des armes, des munitions et des stupéfiants". © LOIC VENANCE / AFP
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Europe 1, avec AFP , modifié à
Une vaste opération de perquisitions mobilisant 140 CRS était en cours vendredi matin dans les quartiers sensibles des Grésilles, à Dijon, et du Mail à Chenôve, afin de rechercher "des armes, des munitions et des stupéfiants" à la suite des violences survenues du 12 au 15 juin.

À la suite des violences urbaines survenues entre le 12 et le 15 juin dans l'agglomération dijonnaise entre des membres de la communauté Tchétchène et des habitants du quartier des Grésilles, une vaste opération de perquisitions a eu lieu vendredi matin dans les quartiers sensibles des Grésilles, à Dijon, et du Mail à Chenôve.

140 CRS mobilisés

"Les opérations de police visent à rechercher des armes, des munitions et des stupéfiants", a précisé Bernard Schmeltz, le préfet de région. Sur réquisitions du parquet, elles mobilisent deux compagnies de CRS, soit environ 140 fonctionnaires, a-t-il ajouté, précisant que le but n'était pas d'interpeller mais de procéder à des perquisitions.

Le procureur de la République Eric Mathais avait indiqué mercredi que les investigations se poursuivaient "pour parvenir à identifier les participants" aux violences qui ont secoué les Grésilles mais aussi Chenôve, dans la banlieue sud-ouest de Dijon, lundi soir.

Six Tchétchènes interpellés jeudi

Dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, des hommes cagoulés sont apparus munis de ce qui semblaient être des fusils d'assaut ou des pistolets automatiques. Ils s'en sont également pris à des caméras de sécurité et ont incendié des véhicules. Ces violences ont fait suite à une série d'actions de représailles lancées par des membres de la communauté tchétchène désirant se venger de l'agression d'un adolescent par, selon eux, des habitants des Grésilles.

Le calme est revenu depuis mardi et le père tchétchène de l'adolescent agressé a demandé que cessent ces exactions. Six Tchétchènes ont été interpellés jeudi dans le cadre de l'enquête concernant ces faits qui ont fortement marqué les esprits dans une capitale bourguignonne peu habituée à ce type de tensions.