Vingt ans de prison pour un père qui planifiait depuis la prison le rapt et viol de sa fille de 9 ans

L'homme a été condamné à la peine maximale (photo d'illustration).
L'homme a été condamné à la peine maximale (photo d'illustration). © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
Un homme détenu en Charente-Maritime pour viol, a été condamné à 20 de prison et son ancien codétenu à 10 ans, pour un projet de kidnapping et de viol de la fille du premier, âgée de neuf ans. "Les peines maximum ont été prononcées", a commenté l'avocate de l'enfant, soulignant "une décision rare en correctionnelle". 

Un quadragénaire, qui depuis la prison de Charente-Maritime où il était détenu pour viol avait planifié le kidnapping de sa propre fillette de 9 ans pour qu'elle soit violée, a été condamné à 20 ans de prison, a indiqué jeudi le parquet de Saintes. Cette même peine avait été requise au tribunal correctionnel de Saintes, contre le prévenu, qui était jugé mercredi à huis clos pour association de malfaiteurs en vue d'un acte criminel, tentative d'enlèvement d'une mineure de moins de 15 ans, détention et diffusion d'images à caractère pédopornographique.

"C'est une décision rare en correctionnelle"

Son coprévenu, un Vosgien de 44 ans, a été condamné à dix ans de prison, conformément aux réquisitions. Il avait été en contact avec le détenu via un réseau social pédopornographique du darknet, et avait été arrêté à Bordeaux, en novembre 2018, alors qu'il se rendait en Charente-Maritime pour mettre le plan à exécution. A l'origine de l'affaire, selon une source proche du dossier, un agent spécialisé de la police judiciaire de Lyon avait réalisé une "cyberpatrouille" en s'infiltrant sur le darknet, et était tombé sur le projet du détenu, qui purgeait une peine pour viols sur mineurs commis sur des membres de sa famille - mais pas sa fille.

Son complice avait été interpellé à Bordeaux par des hommes de la police judiciaire de Lyon, aidés par des collègues de Bordeaux, Nancy et La Rochelle. Il était porteur de matériel pour faire subir à l'enfant des actes de torture et barbarie. L'homme avait déjà été condamné pour détention d'images pédopornographiques. "Les peines maximum ont été prononcées. C'est une décision rare en correctionnelle", a déclaré jeudi à l'AFP l'avocate de l'enfant, Me Vanessa Chaleix, le procureur de Saintes Nicolas Septe évoquant pour sa part des personnalités des prévenus "décrites comme très inquiétantes par les experts".