Vincent Lambert : les parents portent plainte contre l'hôpital pour tentative d'assassinat et maltraitance

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avec AFP , modifié à
Les parents de Vincent Lambert portent plainte pour tentative d'assassinat et maltraitance contre le CHU de Reims où est soigné Vincent Lambert.

Plainte pour tentative d'assassinat et maltraitance. Le marathon judiciaire continue. Les parents de Vincent Lambert ont décidé de déposer plainte à l'encontre du CHU de Reims et de médecins, afin de faire pression pour que leur fils tétraplégique en état végétatif soit transféré dans un autre établissement de santé, a-t-on appris jeudi auprès de leur avocat. 

"Qu'il soit correctement pris en charge". "Nous portons plainte contre le CHU en tant que personne morale, contre le docteur Kariger (ancien chef du service de soins palliatifs où est hospitalisé Vincent), le docteur Simon (son successeur) et le docteur Oportus (autre médecin du CHU) pour tentative d'assassinat et pour maltraitance", a détaillé Me Paillot. "La plainte s'arrête le jour où Vincent est transféré", a indiqué l'avocat. "Le but, c'est que Vincent soit correctement pris en charge et correctement soigné". Pour le conseil des parents de Vincent Lambert, "rien n’est fait pour améliorer sa déglutition, il n’est pas mis au fauteuil et ne bénéficie plus de kinésithérapie", explique t-il à La Croix

Un ultimatum à l'hôpital. Cette décision intervient au lendemain de l'annonce d'une nouvelle procédure collégiale en vue d'une éventuelle décision d'arrêt des traitements par l'hôpital où est soigné Vincent Lambert. Ses parents ont lancé mercredi un ultimatum à l'équipe médicale : elle avait jusqu'à jeudi midi pour "se récuser" et permettre le transfert de Vincent dans un autre établissement, autrement ils portaient plainte. 

Dans une lettre adressée à la famille de Vincent Lambert, l'équipe médicale, qui a rencontré mercredi l'ensemble des proches de Vincent, a indiqué son intention "d'engager une nouvelle procédure en vue d'une décision d'arrêt des soins", conformément à la décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) qui a validé le 5 juin l'arrêt de son alimentation et de son hydratation artificielles.