VIDÉO - Des activistes africains s'introduisent au musée du Quai Branly pour y enlever une oeuvre

Activistes Quai Branly
Les cinq activistes ont arraché un poteau originaire d'une tribu entre le Tchad et le Soudan. © Capture d'écran Twitter Elisa Miebach
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Diane Shenouda, avec , modifié à
Vendredi après-midi, une poignée d'activistes africains a fait irruption dans le musée du quai Branly - Jacques Chirac, afin d'y arracher une oeuvre du 19e siècle, originaire d'une tribu entre le Tchad et le Soudan. Les hommes ont été interpellés par la police et une enquête a été déposée par le musée parisien.

Cinq activistes noirs ont fait irruption vendredi, en début d'après-midi, dans les collections africaines du musée du quai Branly - Jacques Chirac. Ces quelques hommes ont arraché de son socle une oeuvre du 19e siècle, qui est un poteau funéraire Bari originaire d'une tribu entre le Tchad et le Soudan, dans le centre-est de l'Afrique. "Ils ont contesté la présence de cette oeuvre et d'autres dans les collections françaises", indique le ministère de la Culture.

"Vous êtes des voleurs !"

Dans une vidéo postée dans la foulée sur YouTube, on entend un activiste africain réclamer sa restitution et dénoncer l'attitude des autorités françaises, entre autres revendications. "Vous êtes des voleurs !", lance notamment l'un d'entre eux, poteau à la main, dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux. L'oeuvre arrachée par ces activistes n'aurait pas subi de dégradations importantes et a été placée en sécurité dans les réserves du musée.

Les activistes ont été interpellés par la police peu après leur irruption dans l'établissement de l'ouest parisien. Une plainte déposée par le musée et une enquête est en cours. Le ministre de la Culture, Franck Riester, a condamné "avec la plus grand fermeté ces actes qui portent atteinte au patrimoine".

Ces actes interviennent dans un climat mondial de revendications des populations noires et afro-américaines, notamment après la mort violente de George Floyd à Minneapolis, aux États-Unis. En France, ces revendications résonnent avec celles de la famille d'Adama Traoré, mort après son interpellation en 2016