Valorisation des carrières : près de 650 millions d'euros pour les policiers et gendarmes

Les policiers ont manifesté jeudi dernier pour demander une "reconnaissance" de leur travail.
Les policiers ont manifesté jeudi dernier pour demander une "reconnaissance" de leur travail. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Près de 400 millions d'euros sont destinés aux policiers, et 250 millions aux gendarmes, pour revaloriser leurs carrières et leurs compétences.

Près de 650 millions d'euros seront alloués d'ici à 2020 aux policiers et aux gendarmes dans le cadre d'un protocole pour la valorisation des carrières et des compétences, ont annoncé lundi des syndicats de police et des représentants militaires. Le ministère de l'Intérieur n'a de son côté pas détaillé le coût de ce plan, signé lundi place Beauvau et promis en 2015 par François Hollande après une manifestation de plusieurs milliers de policiers devant le ministère de la Justice. Près de 400 millions d'euros sont destinés à la police et 250 millions à la gendarmerie, selon des syndicats de police et le Conseil de la fonction militaire de la gendarmerie (CFMG). 

Augmentation du taux de la prime de risque. Ce protocole, signé par le CFMG et tous les syndicats policiers, sauf Unité police FO-SGP, poursuit "une triple ambition : fluidifier les parcours professionnels, renforcer la cohérence des grades avec la réalité des responsabilités exercées, valoriser les métiers, sujétions et compétences spécifiques des policiers et gendarmes", a indiqué le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dans un communiqué. L'augmentation de deux points du taux de la "prime de risque", l'indemnité de sujétion spéciale de police (ISSP) en jargon policier, est l'une des mesures-phare de ce protocole qui s'appliquera pour partie dès 2016. A l'issue de la signature de ce protocole, les syndicats de police et le secrétaire du groupe de liaison du CFMG ont salué un "accord historique" qui embrasse toutes les catégories de personnels du ministère de l'Intérieur, représentant un "effort budgétaire considérable".

Les dernières promesses n'étaient pas satisfaisantes. Jeudi, quelques milliers de policiers avaient manifesté à Paris à l'appel d'Unité police FO-SGP afin de réclamer notamment l'augmentation de la prime de risque sur fond d'attentat et d'état d'urgence. Ce syndicat s'estime insatisfait des promesses du gouvernement faites en octobre 2015 à la suite de la première manifestation place Vendôme de plusieurs milliers de policiers à l'appel de tous les syndicats, du gardien de la paix au commissaire. Le président de la République avait reçu le 22 octobre les représentants des policiers et des gendarmes. Il avait annoncé la mise en place d'un plan triennal et promis des moyens, ainsi que des améliorations de carrière et de travail.