Valence : 3 hommes interpellés pour des incendies et plusieurs millions d'euros de dégâts

Plusieurs dizaines de véhicules et une dizaine de bâtiments ont été détruits en mettant le feu à des matériaux trouvés sur place (illustration).
Plusieurs dizaines de véhicules et une dizaine de bâtiments ont été détruits en mettant le feu à des matériaux trouvés sur place (illustration). © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les trois hommes ont reconnu "40 à 45 faits" dont une vingtaine d'incendies sur des véhicules et des bâtiments.

Trois hommes d'une vingtaine d'années ont été interpellés pour une série d'incendies, de vols et d'actes de malveillance survenus depuis 2015 dans la Drôme et alentour, pour un préjudice estimé à 3,5 millions d'euros, a annoncé jeudi le parquet de Valence. Le plus jeune des trois, au "potentiel dangereux" et "meneur" de la bande, a été écroué tandis que ses deux comparses ont été placés sous contrôle judiciaire.

Deux des mis en cause, âgés de 20 et 21 ans et sans antécédents judiciaires, avaient été interpellés le 13 novembre en flagrant délit de vol de camions. Le troisième, 24 ans, a été arrêté mardi.

"Montée en puissance". Poursuivis et mis en examen pour "incendies, vols et dégradations", ces trois "amis" ont reconnu "40 à 45 faits", dont une vingtaine d'incendies, dans la Drôme, l'Ardèche, le Gard, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. Deux informations judiciaires étaient en cours.

"Il y avait une montée en puissance", a déclaré lors d'une conférence de presse le procureur de la République, Alex Perrin, soulignant que l'évaluation du préjudice n'était pas définitif. "Nous avons à partir de l'été une accélération du nombre des faits. Il y a un moment où ils passent à l'acte de façon presque hebdomadaire. Il fallait que ça cesse."

Ils regardaient les pompiers intervenir. Plusieurs dizaines de véhicules - camions, remorques et voitures - et une dizaine de bâtiments, dont l'immeuble de la mère du plus jeune des suspects, d'usines et de locaux de sociétés ont été détruits en mettant le feu, avec un simple briquet, à des matériaux trouvés sur place, sans utiliser d'essence ou autre produit inflammable. Mêlés à la foule, ils regardaient ensuite les pompiers intervenir.

Par "amusement", ils ont en outre reconnu avoir déposé une poutre de bois ainsi que des plots de béton sur une voie TER, au début de l'année au sud de Pierrelatte. L'enquête est confiée à la gendarmerie de la Drôme et à la police judiciaire de Lyon.