Val-de-Marne : un policier condamné pour des violences sur un père de famille

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Un policier a été condamné pour des violences contre un père de famille après la garde à vue du fils de ce dernier en août 2019 dans un commissariat du Kremlin-Bicêtre. (Illustration) © Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Le 30 mars dernier, le parquet de Créteil avait requis la relaxe pour ce policier et six mois d'emprisonnement avec sursis contre le père qui comparaissait le même jour pour outrage et rébellion. Le père de famille et le policier et ont été condamnés chacun à 1.500 euros d'amende.

Un policier a été condamné pour des violences contre un père de famille après la garde à vue du fils de ce dernier en août 2019 dans un commissariat du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), en banlieue parisienne. Le 30 mars dernier, le parquet de Créteil avait requis la relaxe pour ce policier et six mois d'emprisonnement avec sursis contre le père qui comparaissait le même jour pour outrage et rébellion. Le père de famille et le policier et ont été condamnés chacun à 1.500 euros d'amende. Le père de famille a été condamné pour avoir craché sur le fonctionnaire de police, l'avoir injurié et s'être rebellé.

Le tribunal de Créteil a condamné le policier pour violence contre le père, mais l'a relaxé des violences sur le mineur. 

"Une série de coups de poings"

Le 1er août 2019, Yann G. était venu au commissariat du Kremlin-Bicêtre récupérer son fils, âgé de 15 ans à l'époque, qui sortait d'une garde à vue. Selon ce père de famille, au casier judiciaire vierge, les policiers leur adressent d'abord plusieurs remarques méprisantes. Il relate à la barre ensuite "une série de coups de poings", "des coups de pieds" à son fils, "assis au sol sans protection" et immobilisé par plusieurs fonctionnaires. Le policier affirme, lui, avoir dû s'interposer face à un père de famille très agité, qui refusait de quitter le commissariat. Devant le tribunal correctionnel, il a décrit "un échange de coups dans la mêlée". Le coup donné à Yann G. ? Non volontaire : il cherchait à se protéger d'un crachat au visage.

Lors des débats, la procureure avait déclaré n'avoir "aucun élément qui (lui) permette de dire que (le fils) a été victime de violences de la part de la police". Dans ses réquisitions, elle avait fustigé "l'attitude totalement inadaptée" et les "propos outranciers" du père de famille, au commissariat et au tribunal, notant que ses déclarations et celles de son fils avaient plusieurs fois changé.