Val-de-Marne : des parents d'élèves accusent un manga de pédopornographie

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Le manga incriminé n'a pas été étudié par les élèves mais il était présent dans la bibliothèque de la classe. (Photo d'illustration) © PASCAL PAVANI / AFP
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Une école de Fresnes proposait dans la bibliothèque d'une de ses classes un manga de Jirô Taniguchi comportant un passage polémique.

L'association L'Ange bleu, qui milite pour protéger les enfants du fléau des abus sexuels, envisage de porter plainte, après que des parents de la commune de Fresnes, dans le Val-de-Marne, se sont émus de la présence dans l'école de leurs enfants d'un manga porteur, selon eux, d'un message pédopornographique, rapporte vendredi Le Parisien

Une sorcière qui "aspire des zizi". L'ouvrage en question s'appelle La Montagne magique du fameux mangaka Jirô Taniguchi. Une seule page est incriminée : un personnage relate à des enfants les pratiques d'une sorcière. "Donne-moi ton zizi", raconte-t-il en reprenant les termes de la sorcière. "Et en disant ça, elle se jette sur vous, et puis après, elle aspire votre zizi et elle le suce en disant 'hmmmm, c'est bon !' "Elle dit 'Le zizi des petits garçons, c'est ce qu'il y a de meilleur !'", explique le personnage. 

Un livre retiré de la bibliothèque. La mère d'un enfant scolarisé en CE2, choquée par ces propos, a décidé d'en parler à l'enseignante de son fils et au directeur de l'école. Ces derniers, eux aussi choqués, ont décidé de retirer le livre des ouvrages disponibles. Le manga n'a pas été étudié par les élèves mais il était présent dans la bibliothèque de la classe.

Peut-être "une confusion" selon l'Éducation nationale. Comment cet ouvrage, conseillé à partir de 14 ans selon la maman, a pu se retrouver dans une école primaire ? L'école a expliqué qu'il faisait partie d'une liste d'ouvrages validée par l'Éducation nationale, ce que la direction académique des services de l’Education nationale (Dasen) a démenti. "Il a pu y avoir une confusion et dans ce cas, nous sommes désolés. Nous sommes et nous resterons très vigilants", a expliqué l'institution. 

Les parents d'élèves et l'association L'Ange bleu ne comptent pas en rester là. "Tout ce que je veux, c’est que cet ouvrage ne se retrouve pas dans une autre école", a expliqué la maman au Parisien.