En France, les premières vaccinations contre le Covid-19 pourraient avoir lieu dans un mois. 1:29
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Anne Le Gall, édité par Romain David , modifié à
Pour accompagner la stratégie de vaccination contre le Covid-19, Emmanuel Macron a indiqué mardi soir qu'un "collectif de citoyens" sera créé. L'enjeu est d'autant plus important que la défiance vis-à-vis des vaccins est particulièrement marquée en France.

Les premiers vaccins contre le Covid-19 arriveront en France à la fin du mois de décembre ou au début du mois de janvier, a promis le chef de l’Etat mardi soir. Et pour associer davantage les Français à leur déploiement, Emmanuel Macron a également évoqué la mise en place d'un "collectif de citoyens" qui permettra d'impliquer la population. Mais pour l’heure, peu d’informations ont filtré quant à la forme que pourrait prendre cette assemblée. 

Ce collectif pourrait être aussi bien constitué de 150 citoyens tirés au sort sur le modèle de la Convention sur le climat, que de panels plus petits de 20 ou 30 personnes, comme l'a déjà organisé le Comité d'éthique sur la PMA par exemple. L'idée, en tous cas, est de créer un lieu de débat dans lequel les interrogations des citoyens sur les vaccins et le virus puissent clairement s'exprimer.

L'importance d'une stratégie de vaccination qui soit comprise par la population

Car il faut rappeler que la France enregistre une forte défiance vis-à-vis de la vaccination. "Entendre les questions légitimes que se posent les citoyens, et qui sont très diverses, est extrêmement important. De nombreux articles scientifiques sur la vaccination démontrent que la façon dont on déploie un programme de vaccination est aussi importante que la vaccination elle-même", souligne auprès d’Europe 1 l’épidémiologiste France Lert.

Et pour que cela fonctionne, ce n'est pas tant le nombre de participants qui compte que leur représentativité. Il faut une grande diversité de points de vue : donc des citoyens de tous âges, de toutes classes sociales et de toutes régions, insiste Daniel Benamouzig, sociologue et membre du Conseil scientifique. Une chose est sûre, l'organisation va devoir se faire très vite, idéalement avant les premières vaccinations.