Urgences, gardes : front commun inédit des médecins libéraux et hospitaliers

Samu
Une vingtaine de syndicats et de conférences, représentant les médecins libéraux et hospitaliers, ont dévoilé lundi des "propositions immédiates" pour juguler la crise du système de santé © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP
Une vingtaine de syndicats et de conférences, représentant les médecins libéraux et hospitaliers, ont dévoilé lundi des "propositions immédiates" pour juguler la crise du système de santé, dont une généralisation "sur tout le territoire" du filtrage de l'accès aux urgences par le Samu-15.

Une vingtaine de syndicats et de conférences, représentant les médecins libéraux et hospitaliers, ont dévoilé lundi des "propositions immédiates" pour juguler la crise du système de santé, dont une généralisation "sur tout le territoire" du filtrage de l'accès aux urgences par le Samu-15.

Faire entendre une "parole commune"

"A situation historique, démarche historique": pour la première fois de mémoire de médecin, les représentants de la profession sont "tous unis" pour faire entendre une "parole commune", selon un communiqué paraphé par 18 organisations et dont l'AFP a obtenu copie. Parmi les signataires, on retrouve l'ensemble des syndicats de praticiens libéraux et hospitaliers, mais aussi d'internes et d'étudiants, ainsi que les conférences des présidents de commissions médicales et celle des doyens de facultés - mais pas l'Ordre des médecins.

Cette union sacrée met sur la table "des propositions immédiates pour une application dès cet été", alors que de nombreux services d'urgence sont au bord de la rupture, y compris dans des CHU comme ceux de Bordeaux, Toulouse ou Grenoble, récemment contraints de limiter l'accès de nuit via un appel au 15.

Unanimité sur le sujet des gardes médicales

Une solution défendue par les médecins, qui souhaitent "étendre sur tout le territoire national cette régulation médicale préalable" et demandent aux pouvoirs publics de "sensibiliser la population sur le bon usage des services d'urgences hospitaliers et sur le recours aux soins non programmés".

Même unanimité sur le sujet des gardes médicales : plutôt que l'obligation individuelle réclamée par d'autres, les chefs de file de la profession défendent "le principe d'une responsabilité collective et concertée" pour "organiser territorialement (...) la permanence des soins". Quitte à autoriser "lorsque la situation clinique s'y prête, le recours à la téléconsultation y compris téléphonique", comme ce fut le cas au début de l'épidémie de Covid.

Les signataires espèrent maintenant que leurs revendications seront reprises par la "mission flash" sur les soins non programmés, confiée au président de Samu-Urgences de France, François Braun, qui doit remettre ses conclusions au gouvernement cette semaine.