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Une projection de «Barbie» annulée à Noisy-le-Sec après des menaces, Rachida Dati et la mairie annoncent déposer plainte

Laura Lego . 1 min

Le film "Barbie" devait être projeté vendredi 8 août à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, mais la soirée a été annulée après les menaces d'un groupe d'individus, opposés aux valeurs prônées par ce long-métrage. Une annulation qui a choqué de nombreux habitants, ravis que ce film fut proposé.

À Noisy-le-Sec, le film Barbie n’est pas le bienvenu… C’est en tout cas ce qu’à fait savoir un petit groupe d’individus du quartier de Londeau. Vendredi dernier, le film devait être projeté en plein air mais la séance de cinéma a tout simplement été annulée par le maire suite à des menaces.

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Certains jeunes du quartier ont refusé la diffusion du film sous prétexte qu’il promouvrait selon eux l’homosexualité et porterait atteinte à l’intégrité de la femme. L’annulation de la projection a choqué de nombreux habitants, comme l'a constaté Europe 1.

"Je suis sidérée"

C’était une séance de cinéma prévue pour les enfants du quartier avec à l’affiche : Barbie. Le film met en scène la poupée rose mondialement connue. Jocelyne, 69 ans, l’a vu à sa sortie au cinéma en 2023. Elle reste incrédule face aux pressions des jeunes du quartier pour empêcher sa diffusion. "Pour moi, c’est une atteinte à la liberté d’expression", s'agace-t-elle.

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Un peu plus loin, Anne, 60 ans est du même avis, d’autant que le film avait été choisi par les habitants eux-mêmes pour être diffusé cet été. "Je suis sidérée par autant de bêtise et d’intolérance. Si c'était en plein air, c'est que les familles devaient pouvoir aller le voir et je trouve dommage de les priver. Un petit groupe, encore une fois, décide pour la majorité et je trouve ça inadmissible", s'attriste-t-elle.

"Un peu de fermeté n'aurait pas fait de mal"

La retraitée ne comprend pas pourquoi la mairie cède aux pressions d’une minorité. "J'ai l'impression que la municipalité est de plus en plus frileuse. Je pense qu'un peu de fermeté n'aurait pas fait de mal", complète-t-elle.  De son côté, le maire Olivier Sarrabeyrouse l’affirme : "Je n’ai pas cédé au fondamentalisme, j’ai cédé à une pression mais pour la sécurité à la fois des agents et des familles", déclare-t-il.

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L’élu porte plainte aujourd’hui pour menace contre les agents municipaux. La ministre de la culture, Rachida Dati, a également annoncé une plainte pour entrave à l’exercice de la liberté de diffusion de la création artistique.