Une journée à Deauville pour environ 3.800 enfants franciliens «oubliés des vacances»

Deauville
Environ 3.800 enfants de région parisienne ont profité mercredi de la plage de Deauville © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP
Environ 3.800 enfants de région parisienne ont profité mercredi de la plage de Deauville à l'occasion de la journée des "Oubliés des vacances" organisée par le Secours populaire, qui s'inquiète d'une "aggravation" de la pauvreté en France. Mercredi matin, la plage de Deauville résonnait des cris de joie des 3.800 enfants de banlieue parisienne.

Environ 3.800 enfants de région parisienne ont profité mercredi de la plage de Deauville à l'occasion de la journée des "Oubliés des vacances" organisée par le Secours populaire, qui s'inquiète d'une "aggravation" de la pauvreté en France. Mercredi matin, la plage de Deauville résonnait des cris de joie des 3.800 enfants de banlieue parisienne.

Une "aggravation" de la pauvreté en France 

Si tous les enfants interrogés affirmaient avoir déjà vu la mer, beaucoup s'étonnaient qu'elle soit salée ou que les coquillages dans le sable piquent les pieds, a constaté une journaliste de l'AFP. D'autres demandaient à leur animateurs si on y trouvait des requins. Chaque année, le Secours populaire organise cette journée pour "les oubliés des vacances" dans une station balnéaire normande.

"Depuis les conséquences de la guerre en Ukraine, pour nous, c'est très clair", il y a "une aggravation", a déclaré la secrétaire générale du Secours populaire Henriette Steinberg, interrogée par l'AFP sur l'évolution de la pauvreté en France. "L'aggravation a été très très nette pendant le Covid. Il y a eu une stabilisation un peu et maintenant il y a une nouvelle dégradation", a ajouté Mme Steinberg.

Des personnes qui n'ont pas été en difficulté toute leur vie

"C'est extrêmement fort ce qui est en train de se passer", a-t-elle souligné. La "dégradation" de la situation concerne de "nouvelles catégories" de population, a détaillé Mme Steinberg, "ce ne sont pas des personnes qui ont été en difficulté toute leur vie. Ce sont des personnes qui ont travaillé, avec de petits salaires".

Elle a cité également le cas de femmes d'agriculteurs qui ne perçoivent que 250 euros par mois ou de femmes de petits commerçants qui ont fermé pendant l'épidémie de Covid et "se retrouvent" aujourd'hui "à la rue". "Ce qui aggrave aussi la situation c'est le sentiment d'inquiétude selon laquelle on est au début d'une dégringolade", a ajouté Mme Steinberg.

Pour le Secours populaire, "il faut réfléchir à des mesures qui soient de caractère collectif et pas simplement individu par individu". Le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe était attendu en début d'après-midi à Deauville. Mme Steinberg a insisté sur l'impact de cette pauvreté pour les enfants. Certains se privent de manger pour que leur parents aient quelque chose à manger, a-t-elle témoigné.