CHU Guadeloupe police 1:21
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Caroline Baudry, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Les membres de la direction du CHU de Guadeloupe à Pointe-à-Pitre ont été violemment agressés mardi par des syndicalistes, qui réclamaient notamment le versement des salaires pour les employés non-vaccinés. Au micro d'Europe 1, le directeur adjoint Cédric Zolezzi, qui a pu être exfiltré par la police, explique qu'il est toujours sous le choc.
TÉMOIGNAGE

Le récit d'une soirée de violences. "On a été pris dans une mêlée humaine, comme une petite émeute. On m'a frappé dans le dos. J'avais un gilet de protection mais on s'est accroché à ma chemise, et on m'en a arraché la moitié", raconte Cédric Zolezzi, directeur adjoint du CHU de Guadeloupe à Pointe-à-Pitre, au micro d'Europe 1. Mardi soir, des syndicalistes de l'UTS-UGTG (Union des travailleurs de la santé, section syndicale de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe) ont agressé violemment les membres de la direction du centre hospitalier alors qu'ils venaient réclamer notamment le versement des salaires des employés non-vaccinés.

"Des coups de coudes, des coups de poings..."

D'abord "séquestrés" dans leurs bureaux, les membres de la direction ont vu les syndicalistes bloquer toute sortie du bâtiment administratif depuis la fin de la matinée. Cédric Zolezzi poursuit : "On m'a attrapé la tête, ensuite ma mallette, tout cela en courant vers la voiture de police qui elle-même a été la cible d'attaques". Le directeur général Gérard Cotellon a dû être exfiltré par les forces de l'ordre en début de soirée sous les coups, les insultes, les projectiles et les jets d'eau, comme son adjoint, toujours sous le choc.

"Des coups de coudes, des coups de poings sur les vitres... Il y avait beaucoup de bruit", témoigne-t-il, les trémolos dans la voix. "La voiture avait du mal à circuler parce que beaucoup de monde se mettait en travers pour faire des barrages humains", ajoute Cédric Zelozzi.

La demande d'une protection policière

Le directeur général adjoint fait le bilan de cette soirée traumatisante. "J’ai mal au dos, et le directeur général a été frappé aux côtes et à la tête. On se dit que ça aurait pu être plus grave parce qu’on peut imaginer toute sortes de choses quand on vous jette du liquide à la figure. C’est une forme de lynchage", affirme-t-il.

Les deux membres de la direction vont porter plainte. Ils demandent également à ce que l'hôpital et les membres de la direction soient placés sous protection policière.