CHU Guadeloupe 1:54
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Caroline Baudry, édité par Solène Delinger
Le bâtiment administratif du CHU de Guadeloupe à Pointe-à-Pitre, théâtre des tensions autour de la question de l’obligation vaccinale des soignants, a été assiégé par des militants antivax, mardi 4 janvier. La direction a été "séquestrée" dans ses bureaux avant d’être finalement "exfiltrée". L'état d'urgence sanitaire vient par ailleurs d'être déclaré en Guadeloupe. 

La Guadeloupe face à la vague Omicron et à l'épineuse question de la vaccination. Alors que l'état d'urgence sanitaire vient d'être déclaré dans ce territoire d'outre-mer, le CHU de Pointe-à-Pitre a été mardi le théâtre de tensions autour de l'obligation vaccinale. La direction a été séquestrée dans ses bureaux avec d'être finalement "exfiltrée". Europe 1 revient sur ces scènes de violence. 

Chemise déchirée

Tout commence mardi matin quand une cinquantaine de manifestants se postent devant un bâtiment administratif du CHU pour en bloquer les accès. Ils réclament le versement des salaires des agents non vaccinés, suspendus de leurs fonctions. La direction est séquestrée dans les bureaux, raconte le directeur général, Gérard Cotellon, qui doit être exfiltré par la police.

Sur les images qui circulent sur les réseaux sociaux, on le voit sortir escorté par les forces de l'ordre, noyé dans une mêlée de manifestants, sous les insultes, les projectiles et les jets d'eau. Il est alors violemment frappé et reçoit plusieurs coups dans les côtes et un coup sur la tête qui lui fait perdre connaissance pendant quelques secondes. Ses deux agents sont également exfiltrés. L'un d'eux se fait déchirer sa chemise, puis reçoit de l'urine alors qu'il court vers une voiture de police, également prise pour cible.

La direction va porter plainte

Aucune interpellation n'a été réalisée pour l'instant. La direction a l'intention de déposer plainte. Elle condamne fermement ces débordements inqualifiables menés par une poignée d'individus dans cet établissement où 95% du personnel est vacciné.