Une enquête ouverte après la diffusion de vidéos d'un manifestant frappé par un policier

La vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux, samedi.
La vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux, samedi. © Capture d'écran Twitter
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avec AFP , modifié à
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent un homme au visage ensanglanté se faire frapper au sol par un policier lors de son interpellation en marge de la manifestation des "gilets jaunes", samedi à Paris. Une enquête pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" a été ouverte. 

Une enquête judiciaire a été ouverte dimanche après la diffusion de vidéos montrant un homme au visage ensanglanté se faire frapper au sol par un policier lors de son interpellation en marge de la manifestation des "gilets jaunes" samedi, a appris l'AFP auprès du parquet de Paris.

Une enquête interne également ouverte

L'enquête du parquet a été ouverte pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" et confiée à l'IGPN, la police des polices. Une "enquête administrative interne a été confiée au service d'évaluation et de contrôle" afin "de faire toute la lumière sur cette action", a déclaré la préfecture de police à l'AFP.

Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, le manifestant est allongé au sol devant l'armurerie de la gare de l'Est, le visage ensanglanté, quand le policier qui le maintient lui assène au moins deux coups de poing. Sur un autre angle de la scène, filmée par l'AFPTV autour de 14h30, l'homme, couché sur le ventre et déjà menotté, crie de douleur quand le policier lui appuie son genou sur le bras.

"Ils l'ont mis à terre, donc j'ai commencé à filmer"

"On marchait pacifiquement, on ne lançait rien du tout. Tout à coup on a vu les CRS se mettre en rang et, pour une raison inconnue, ils ont commencé à charger", témoigne auprès d'Europe 1 Patricia, qui a filmé la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. "A un moment donné, je me suis mise sur le côté, (...) et j'ai vu là trois ou quatre CRS qui tiraient un jeune homme en sang, ça coulait énormément. Ils l'ont mis à terre, donc j'ai commencé à filmer."

Quelques milliers de manifestants ont défilé samedi après-midi à Paris, à l'appel des "gilets jaunes", en scandant des slogans anti-Macron, anti-policiers ou contre la réforme des retraites. Au total, 60 personnes ont été interpellées, dont 45 placées en garde à vue, selon les autorités, lors de ce rassemblement marqué par des tensions avec les forces de l'ordre.