Une église à Rennes fermée jusqu’à nouvel ordre après la découverte d'une statuette de Jésus décapitée

Après une série de dégradations dans la basilique Saint-Aubin de Rennes (Ille-et-Vilaine), la paroisse a décidé de fermer cette église jusqu’à nouvel ordre "pour apaiser les choses et voir un peu comment on peut s'organiser", a expliqué le prêtre rennais Nicolas Guilloux. Une plainte a aussi été déposée.
Deux dégradations de suite ont eu lieu en une semaine dans la basilique Saint-Aubin, en plein cœur du vieux Rennes, qui accueille une centaine de fidèles par jour. Après une première intrusion de nuit, une grande statue de Notre-Dame de Lourdes a été détruite. 24 heures après, dans la journée, le petit Jésus dans la crèche a été retrouvé décapité. Une plainte a été déposée et l’édifice religieux est fermé jusqu’à nouvel ordre.
"Ça blesse les catholiques qui ne comprennent pas"
Entre les deux infractions, l'église était restée ouverte au public. "Là, on va la fermer pour apaiser les choses et voir un peu comment on peut s'organiser", explique Nicolas Guilloux, curé de la paroisse Notre-Dame de Bonne Nouvelle. L'édifice, où de nombreux Rennais viennent prier depuis le Moyen Âge, renferme également une exposition permanente de Marcel Callo, mort en camp de concentration. "Donc c'est important qu'elle soit réouverte pour la prière et pour les visites", souligne-t-il.
"Ça blesse les catholiques qui ne comprennent pas. Comment on peut dégrader la Vierge Marie qui touche beaucoup de Français, même s'ils ne sont pas pratiquants", se questionne-t-il. Pour l'heure, comprendre un tel geste n'est pas possible. "Est-ce que c'est un déséquilibré ? Est-ce que c'est un geste anti-chrétien ? Je ne sais pas, je ne peux pas dire", s'insurge le curé.
Il rappelle avant tout où se place la mission de l'Église : "C'est important de se redire aussi qu'une statue, ce n'est pas la vie d'une personne qui est en train de mourir ou la vie d'une personne en soins palliatifs [...] Ça nous rappelle vraiment notre mission de prier pour nos contemporains brisés par la vie."