Une commune de l'Essonne va demander réparation aux trois femmes terroristes

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Boussy-Saint-Antoine a du mettre en place une cellule psychologique pour ses habitants. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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NM , modifié à
La ville de Boussy-Saint-Antoine dit avoir souffert, à cause de ces trois présumées terroristes, de plusieurs préjudices : moral, financier et d'image.

Le 8 septembre dernier, trois femmes soupçonnées d'avoir préparé un attentat à Paris ont été interpellés à Boussy-Saint-Antoine, dans l'Essonne. Mais la commune ne veut pas tourner la page et a décidé de se porter partie civile lors du procès qui attend les trois suspectes, rapporte mardi le journal Le Parisien.

"Un vrai traumatisme". C'est dans le quartier de la Grange-aux-Belles que les trois présumées terroristes ont été appréhendées par les forces de l'ordre, au pied du bâtiment où vivait l'une d'entre elles. Le choc a été réel, à en croire le député-maire de Boussy. "Il y a un vrai traumatisme dans le quartier", explique au quotidien Romain Colas. "Des mamans ont même confié leurs enfants à cette femme. Personne n’a rien vu venir", précise-t-il. Et de souligner le préjudice moral dont la commune a été victime. Une cellule psychologique a d'ailleurs été ouverte le week-end dernier, afin de permettre aux habitants de confier leur mal être.

"Un préjudice en termes d'image". Mais cette commune située à 23 km au sud-est de Paris estime aussi qu'elle a souffert d'un préjudice financier. La mairie a en effet mobilisé "du personnel municipal" pour faire face aux événements. Pour Romain Colas enfin, il y a "un préjudice en termes d’image pour la ville", devenu premier lieu en France où des femmes soupçonnées de terrorisme ont été arrêtées. C'est le 6 octobre prochain que le maire soumettra à son conseil municipal une délibération afin d'entamer ensuite les démarches nécessaires auprès du juge d’instruction en charge de l’affaire.