centrale nucléaire France Cattenom 1:31
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Maud Descamps, édité par Pauline Rouquette , modifié à
L’ANCCLI - chargée d’informer la population sur les risques nucléaires - a alerté mardi matin sur l’inefficacité des campagnes de prévention existantes et appelle le gouvernement à revoir tout le dispositif du plan d’urgence nucléaire. 

Sommes-nous suffisamment préparés en cas d'accident nucléaire ? Alors que la France est le pays qui a le plus grand parc nucléaire par habitant au monde, l'Association nationale des comités et commissions locales d'information (Anccli, organisme chargé d'informer la population sur les activités nucléaires) dénonce, mardi, l'impréparation des Français en cas d'accident nucléaire.

Pastilles d'iode et exercices d'évacuation

L'association - reconnue par l'État - lance un cri d'alarme, mardi, avec la publication d'un rapport qui pointe les défaillance du plan d'urgence nucléaire. En effet, si vous habitez dans un rayon de 20 km autour d'une centrale nucléaire, vous auriez dû recevoir l'an dernier un courrier pour aller retirer en pharmacie des pastilles d'iode. Pourtant, 75% de la population concernée n'a jamais rien eu dans sa boîte aux lettres. Pour Jean-Claude Lalonde, président de l'Anccli, qui note aussi une impréparation concernant les exercices d'évacuation, c'est inacceptable. 

"Il y a une non-préparation des Français à une crise nucléaire majeure", dénonce-t-il au micro d'Europe 1. "On ne comprend pas pourquoi, à l'image de ce qu'on fait depuis trente ans sur la sécurité routière en France, on ne mène pas des campagnes nationales", poursuit-il, rappelant que chaque Français habite à moins de 200 kilomètres d'une installation nucléaire.

Défaillance pointée en 2018 par Barbara Pompili

L'Anccli demande donc que les élus locaux soient associés au plan d'urgence nucléaire comme la loi le précise. Une défaillance qu'avait pointé du doigt la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, en 2018, lorsque celle-ci, alors députée, dirigeait une commission sur la sûreté nucléaire. 

Contacté par Europe 1, l'entourage de la ministre assure qu'elle partage toujours cette analyse. Pour autant le sujet ne figure pas à son agenda pour le moment.