Un prêtre mis en examen pour agression sexuelle sur mineur à Nantes

"Un prêtre a eu des gestes gravement inappropriés sur une adolescente", a indiqué mardi le procureur de la République de Nantes.
"Un prêtre a eu des gestes gravement inappropriés sur une adolescente", a indiqué mardi le procureur de la République de Nantes. © CLAUDIO REYES / AFP
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avec AFP , modifié à
Après s'être présenté à la police durant le week-end, un prêtre a été mis en examen mardi pour agression sexuelle sur une mineure de 14 ans, à Nantes.

Un prêtre congolais qui effectuait une mission dans le diocèse de Nantes a été mis en examen pour agression sexuelle sur une mineure de 14 ans après s'être présenté à la police durant le week-end, a-t-on appris mardi de sources concordantes. "Un juge d'instruction est saisi", a indiqué le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, ajoutant que "ce prêtre a été placé sous contrôle judiciaire".

Il a obligation de cesser toute activité en lien avec des mineurs. Il a obligation de quitter la région de Nantes, doit cesser toute activité en lien avec des mineurs et se soumettre à une expertise psychiatrique, a détaillé Pierre Sennès. Ce prêtre avait été placé en garde à vue durant le week-end, a indiqué la police, avant d'être mis en examen lundi après-midi, selon le parquet.

"Au cours d'un temps de repos dans une famille, ce prêtre a posé des gestes gravement inappropriés sur une adolescente. Samedi 24 novembre, il s'est présenté à la police qui l'a entendu", a pour sa part expliqué dans un communiqué l'évêque de Nantes, Mgr Jean-Paul James.

En mission à Nantes depuis 2016. Le père Nshibia, âgé de 40 ans, est un ressortissant congolais, prêtre du diocèse de Kinshasa et membre de la communauté de l'Emmanuel, qui était en mission depuis septembre 2016 dans la paroisse Sainte-Madeleine à Nantes, a précisé le diocèse. "Dans le respect de la procédure judiciaire et par mesure conservatoire, j'ai signifié au prêtre qu'il ne pouvait plus exercer son ministère", a fait savoir Mgr James.

"Les faits ont été commis à Nantes", a indiqué le procureur Sennès, précisant par ailleurs qu'il avait "été informé par une communication directe de l'évêque de Nantes". "Il m'a signalé les faits dès qu'il les a appris", a souligné Pierre Sennès. La communauté de l'Emmanuel et le diocèse de Nantes "ne peuvent accepter ce qui blesse profondément un jeune que l'Eglise a vocation de servir", a assuré Mgr James dans son communiqué. 

Une enquête sur des faits de pédophilie en Vendée. "Notre détermination pour lutter contre ce fléau doit nous engager ensemble", a-t-il ajouté, tandis que le curé de la paroisse Sainte-Madeleine, le père Xavier Terrien, a diffusé sur son site Internet l'adresse de la cellule d'écoute et d'accueil du diocèse : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com. Le mois dernier, l'Eglise avait annoncé qu'elle enquêtait sur des faits de pédophilie dans deux établissements du département voisin de Vendée entre 1950 et 1979.