Un patron relocalise son entreprise et crée 80 emplois dans un petit village charentais

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Stéphane Place et A.D
Parti en Roumanie en 2003, Christophe Lacombe a ramené sa PME de fabrication de volets et portails dans le village de 500 habitants où il a grandi.
REPORTAGE

L’opticien Atol avait montré la voie il y a quelques années, en abandonnant sa production chinoise pour revenir en France. Les volets et fermetures Bati Renov viennent également de se relocaliser. Parti en Roumanie en 2003 où le Smic était à l'époque d'environ 120 euros, le patron de l'entreprise vient de revenir au pays pour installer son usine en Charente-Maritime. Ce qui a permis d'embaucher 80 personnes.

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L'entrepôt de l'entreprise se situe au milieu des champs, à Varaize. Crédit : Stéphane Place.

Une technologie compétitive. L'entreprise en est aux derniers réglages sur la chaîne de production industrielle. L'entrepôt, bordé de champs et domine le village de Varaize, 500 habitants. C’est ici, chez lui, en Charente-Maritime, que Christophe Lacombe a décidé de rapatrier la totalité de sa production de volets et portails. Pendant quinze ans, la fabrication passait par la Roumanie. Aujourd'hui, grâce à la technologie, cet entrepreneur peut se permettre de revenir en France : "Quand on fabrique un panneau et qu'on le transforme en produit, on a souvent beaucoup de chutes. Aujourd'hui, on diminue ces chutes de beaucoup puisqu'on était à 22% en moyenne avant, et là, on va passer en-dessous de 5%. Ça nous permet de rester compétitif et même de devenir plus compétitif. On relocalise et on devient une entreprise 100% française, c'est aussi un bel avantage commercial."

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Un nouveau système technologique permet de mieux gérer les chutes. Crédit : Stéphane Place.

"On peut acheter une maison, fonder une famille ici". Cette relocalisation, qui a bénéficié - via la région Nouvelle-Aquitaine - d'un peu plus de 300.000 euros d'aides européennes, se traduit directement en termes d'emplois. Par exemple, Benjamin Croc, 29 ans, enchaînait les petits boulots jusqu’à cette embauche : "Dans l'industrie, la production, c'est très compliqué de trouver vers chez nous et de trouver un CDI. Là, on a un emploi stable, on peut acheter une maison, fonder une famille ici. C'est vraiment bien", s'enthousiasme-t-il. A terme, une centaine de personnes travaillera pour cette PME qui a bien choisi sa nouvelle marque : Vue d’ici.

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Christophe Lacombe a fait du made in France un nouvel argument commercial. Crédit : Stéphane Place.