Un nouveau Palais de justice sera construit à Lille

Le Palais de justice de Lille date de 1968.
Le Palais de justice de Lille date de 1968. © FRANCOIS LO PRESTI / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le ministère de la Justice annonce "le plus grand projet immobilier judiciaire" en dehors de Paris, pour un coût de 100 millions d'euros. 

Le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas a annoncé lundi la construction à Lille d'un nouveau palais de justice, pour une enveloppe de 100 millions d'euros, qui devrait être achevé en 2021. "Ce n'est pas souvent que je peux annoncer de beaux projets : nous allons bâtir ce qui sera le plus grand projet immobilier judiciaire du ministère en dehors de Paris", a déclaré Jean-Jacques Urvoas à l'occasion d'une conférence de presse à la mairie de Lille. Le ministère a longtemps hésité entre une "rénovation lourde de l'actuel tribunal" - datant de 1968 et ne répondant plus aux normes de sécurité - et la construction d'un nouveau d'environ 20.000 m2, qui réunira le Tribunal d'instance (TI) et de grande instance (TGI), a expliqué le ministre de la Justice.

Une centaine de projets attendus. Le ministre a souligné que le coût de relogement des magistrats et autres fonctionnaires pendant les travaux de rénovation aurait été de l'ordre de quinze millions d'euros. Le ministère s'attend à recevoir une centaine de projets et le lauréat devrait être connu en 2017. Le site retenu se trouve à environ cinq minutes à pied de l'actuel palais de justice, sur un terrain d'un hectare au nord de la ville, et a comme atout d'être situé non loin des deux gares lilloises. "Cela fait douze ans que nous sommes numéro un (sur la liste) des palais de justice qu'il convient de rénover ou de reconstruire. Le ministre est là pour nous annoncer cette bonne nouvelle !", s'est félicitée la maire de Lille Martine Aubry.

Un hôtel dans l'ancien Palais de justice ? Interrogée sur le devenir de l'actuel palais de justice, un bâtiment coiffé d'une vaste tour de béton qui détonne au sein des artères du Vieux-Lille bordées de façades du XVIIe, Martine Aubry a rappelé que le Conseil départemental en était le propriétaire. "J'aime bien les bâtiments parfois en rupture qui apportent une certaine modernité. Je ne suis pas sûre que cela soit le cas pour celui-là, un touriste m'a dit récemment 'qu'est ce que c'est que cette verrue ?", a estimé Martine Aubry. Le président du conseil départemental Jean-René Lecerf a lui dit "avoir déjà reçu des sollicitations de grandes entreprises hôtelières qui seraient extrêmement intéressées par le site et par les volumes architecturaux".