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Romain Rouillard / Crédit photo : MAURIZIO ORLANDO / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Douze jeunes catholiques, issus de quartiers populaires, ont été reçus en audience par le pape François ce jeudi 4 janvier au Vatican. Parmi eux, Angéline, 26 ans, et Flavie, 18 ans, ont évoqué sur Europe 1 un moment marquant et un échange destiné à évoquer avec le souverain pontife le dynamisme de la foi dans les cités.

C'est une démarche inédite à laquelle ont pris part une douzaine de jeunes, issus de quartiers défavorisés d'Île-de-France. Âgés de 18 à 26 ans, originaires de Bondy ou La Courneuve en Seine-Saint-Denis, mais aussi de Sarcelles dans le Val-d'Oise ou de Trappes dans les Yvelines, ces jeunes catholiques ont eu le privilège de rencontrer, ce jeudi 4 janvier, le pape François au Vatican. Ils ont ainsi pu témoigner au souverain pontife du dynamisme de la foi qui règne dans ces secteurs défavorisés qui ont subi de plein fouet les émeutes de juillet dernier, provoquées par la mort de Nahel à Nanterre. 

Des images parfois extrêmement violentes qui ont de nouveau jeté l'opprobre sur ces quartiers sensibles. Au micro de Céline Géraud dans Europe 1 13H, Angéline, 26 ans, a justement voulu mettre l'accent sur "la réalité joyeuse" des cités franciliennes. "On a beaucoup de mauvaises images des cités, on relaye beaucoup d'informations violentes. Mais on oublie tout le positif, l'entraide et surtout la joie et la foi des jeunes. C'était important, pour nous, de témoigner de ça", explique la jeune femme, qui faisait partie du voyage et qui n'a pas boudé son plaisir. 

"On était très impressionné" 

"Ça s'est très très bien passé, on était très impressionné, forcément, mais on a eu la chance de rencontrer le pape qui était vraiment très accueillant, très souriant et je pense que c'est ce qui nous a le plus marqué". En dépit d'une audience assez courte, Angéline se satisfait d'avoir pu transmettre au souverain pontife le message qu'ils portaient. "Et on l'a invité à venir en périphérie pour voir comment cela se passait dans nos églises", ajoute-t-elle. 

Également présente au Vatican ce jeudi, Flavie, 18 ans, retient l'échange "sincère" que le groupe a pu avoir avec le pape qui "nous a parlé à tous, comme ça, normalement. Il a laissé son discours de côté", dit-elle. "Il nous a dit aussi que, par notre mise à l'écart dans nos quartiers défavorisés, nous étions finalement mis en avant en tant que chrétien. Lorsque Jésus est né, des bergers sont venus, mais c'étaient des personnes de mauvaises réputations. Mais ce sont eux qui sont venus en premier. Le pape nous a rappelé que nous étions comme ces bergers-là. Que nous étions les premiers à partager la foi et que nous devions continuer". 

À travers cette visite, il s'agissait également de montrer comment ces catholiques engagés œuvraient au quotidien pour la vie de leurs quartiers. "Le dynamisme de nos communautés pourrait réveiller une Église fatiguée", estime même le père Patrice Gaudin, de la paroisse de Bondy, que fréquente le jeune Flavie, qui appuie : "Les gens dans nos communautés ont vraiment la foi et essaient de le partager au maximum".