Un homme soupçonné d'être une "fausse victime" du 13-Novembre écroué

L'homme prétendait qu'il se trouvait sur la terrasse du Bataclan le 13 novembre 2015. (Photo d'illustration)
L'homme prétendait qu'il se trouvait sur la terrasse du Bataclan le 13 novembre 2015. (Photo d'illustration) © MARTIN BUREAU / AFP
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avec AFP , modifié à
L'ambulancier de formation s'était exprimé dans de nombreux médias et s'était fait tatouer une Marianne avec une larme de sang devant le Bataclan. 

Il avait fait dans les médias le "récit" de sa soirée du 13 novembre 2015 : un homme de 29 ans, soupçonné d'être une "fausse victime" du Bataclan et poursuivi pour tentative d'escroquerie, a été écroué vendredi après le report de son procès. Lors de sa comparution immédiate vendredi-après-midi, le tribunal correctionnel de Versailles a renvoyé l'audience au 1er décembre, estimant que le procès ne pouvait se tenir sans une nouvelle expertise psychiatrique et d'une expertise psychologique, et décidé de le placer en détention provisoire.

Un tatouage représentant une Marianne. Cédric, ambulancier de formation, avait raconté aux médias, qu'une "femme enceinte avait pris les balles qui (lui) étaient destinées". Intégré dans les groupes de victimes, il s'était fait un tatouage représentant une Marianne avec une larme de sang devant le Bataclan. Il avait rempli un dossier d'indemnisation en janvier 2016 auprès du Fonds de garantie des victimes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI), indiquant "qu'il se trouvait sur la terrasse du Bataclan le soir du 13 novembre 2015 et qu'il avait été victime des premiers tirs", selon le parquet de Versailles. 

Un récit incohérent. L'enquête, conduite par la police judiciaire, "a démontré que son témoignage" était 'mensonger', selon la même source. Les enquêteurs ont en effet relevé des incohérences dans son récit et démontré, notamment à travers la téléphonie, qu'il n'était pas sur place au moment des faits, avait indiqué en avril une source proche du dossier.

Résidant en Nouvelle-Calédonie, où il était sapeur-pompier volontaire et formateur en secourisme, le jeune homme a expliqué à l'audience être rentré voir ses parents dans les Yvelines et avoir alors appris que la gendarmerie souhaitait l'entendre.

Sept personnes condamnées pour des faits similaires. Le jeune homme, qui reconnaît les faits, s'est rendu mercredi de lui-même à la caserne et a été placé en garde à vue le lendemain, jeudi matin, selon plusieurs sources judiciaires.

Poursuivi pour "tentative d'escroquerie" au préjudice du FGTI, il encourt cinq ans de prison. Au moins sept personnes ont déjà été condamnées depuis les attentats de Paris et Saint-Denis pour tentative d'escroquerie ou escroquerie.