Une "fausse victime" des attentats du 13 novembre bientôt jugée pour escroquerie

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La jeune femme âgée de 24 ans a raconté aux enquêteurs qu'elle était au bar "Le Carillon" le soir du 13 novembre. © Europe 1/Victor Dhollande
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avec AFP , modifié à
ARNAQUE - La jeune femme prétend "avoir été soufflée par une explosion" et "gravement blessée à un bras".

Elle s'était fait passer pour une victime des attentats parisiens du 13 novembre auprès de plusieurs organismes. Une jeune mère de famille va comparaître en correctionnelle le 13 juin pour "escroquerie" et "tentative d'escroquerie".

Elle avait raconté être au Carillon le 13 novembre. La jeune femme âgée de 24 ans s'était présentée le 22 décembre 2015 au commissariat des Mureaux (Yvelines) pour porter plainte, prétendant faire partie des victimes d'une des attaques qui ont frappé la capitale. Aux enquêteurs de la police judiciaire qui l'interrogent le 31 décembre, elle indique avoir été présente dans le bar "Le Carillon", dans le Xe arrondissement, dont la terrasse a été l'une des cibles des assaillants.

Des incohérences dans son récit. Mais la jeune femme prétend "avoir été soufflée par une explosion" - alors que la terrasse du bar a été attaquée au fusil d'assaut - et "gravement blessée à un bras". Elle porte d'ailleurs un bras en écharpe, présente des certificats médicaux montrant qu'elle doit subir une greffe de peau, produit une photo de son bras prétendument blessé et dit qu'elle a perdu ce soir-là téléphone, carte bleue et autres effets personnels.

Les enquêteurs de la PJ versaillaise se mettent alors en cheville avec la Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT) qui ne tarde pas à souligner de nombreuses "incohérences" dans son récit, ainsi que dans les pièces produites.