La collecte début mars des Restos du Cœur a été plus réussie que les autres années. 1:05
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Zoé Pallier avec Manon Bernard , modifié à
Cette année, les bénévoles des Restos du Cœur ont récolté à l'entrée des supermarchés 7.800 tonnes de nourriture en trois jours. Ce chiffre, plus élevé qu'en 2020, est encourageant alors que la situation des bénéficiaires est de plus en plus difficile, selon le président de l'association Patrice Douret. 

"Nous avons assisté à un fort élan de générosité", constate Patrice Douret, président des Restos du Cœur. L'association a récolté 7.800 tonnes de nourriture en trois jours lors de la campagne de début mars. Un chiffre en hausse par rapport à l'an dernier, malgré le contexte de la crise sanitaire du coronavirus. Patrice Drouet explique mardi au micro d'Europe 1 en quoi ces jours de collectes étaient cruciaux, spécialement cette année, pour les bénéficiaires de l'association. 

Cette année de collecte a en effet été spéciale pour Les Restos du Cœur. Le président de l'association l'affirme : les équipes bénévoles ont pu voir "énormément de petits dons". Les Français mobilisés ont également offert "des articles que l'on ne voyait pas habituellement comme des petits gâteaux différents. Cela permet de faire un petit dessert qui n'est pas forcément le même que d'habitude", raconte Patrice Douret.

La situation des bénéficiaire de l'association "s'est fortement dégradée ces derniers mois"

Et certains ont même été très généreux. Les équipes de bénévoles ont ainsi vu "beaucoup plus fréquemment qu'avant", des personnes laissant un chariot entier de courses en expliquant qu'elles "ne savaient pas quoi donner". Un élan de solidarité nécessaire en cette période difficile dûe au Covid-19.

Les Restos du cœur accueillent actuellement 900.000 personnes, selon Patrice Douret. "Leur situation s'est fortement dégradée ces derniers mois et il était important pour nous que cette collecte soit une réussite pour anticiper la suite et l'augmentation assez forte de la précarité dans les prochains mois", explique-t-il. Même si l'association "espère très rapidement la fin de cette crise sanitaire", elle sait très bien que cela ne sonnera pas "non plus la fin de la crise économique et sociale".