Tuerie dans l'Aisne : l'agriculteur a tué sa famille avant de se suicider pour des "raisons professionnelles"

aisne, tuerie, famille d'agriculteur crédit : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP - 1280
Les cinq corps ont été découverts par un employé de l'exploitation agricole © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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avec AFP , modifié à
L'agriculteur qui a tué son épouse et ses trois enfants avant de retourner l'arme contre lui fin octobre l'aurait fait pour des "raisons professionnelles" a expliqué le procureur de la République mercredi.

Des "raisons professionnelles" sont probablement à l'origine de la tuerie de Nouvion-et-Catillon, dans l'Aisne, où un riche exploitant agricole a tué sa femme et ses trois enfants avant de se suicider fin octobre, a appris l'AFP mercredi de source judiciaire.

"On écarte l'histoire conjugale". "On pense avoir déterminé, car il n'y a pas eu d'écrit, pourquoi il a fait ça. Je ne peux pas rentrer dans les détails mais c'est pour des raisons professionnelles", a déclaré le procureur de Laon, Baptiste Porcher. "On écarte l'histoire conjugale, ce n'est pas du tout ça, c'est une piste professionnelle. Je ne donnerai pas de plus amples informations par respect pour la famille des défunts", a-t-il ajouté.

Propriétaire de nombreuses armes en toute légalité. Le 31 octobre, le père, un éleveur de porcs de 47 ans, a tué ses deux garçons et sa fille, âgés respectivement de 20, 12 et 18 ans ainsi que sa femme, âgée comme lui de 47 ans, avant de se suicider avec son arme. Le père "a bien tué madame et ses enfants, on ne sait pas dans quel ordre et on ne le saura jamais", a dit Baptiste Porcher.

L'agriculteur était également chasseur et "avait beaucoup d'armes chez lui, en toute légalité", selon la même source. Les résultats des analyses toxicologiques du corps du meurtrier pourraient être connues en fin de semaine d'après le parquet.

Une famille bien intégrée. Les obsèques doivent avoir lieu mercredi après-midi à la cathédrale de Laon, a par ailleurs indiqué le maire de cette commune de 500 habitants, Thierry Lecomte. Dans un communiqué de presse, Mgr Renauld de Dinechin, évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin, s'était dit "bouleversé" par ce "drame qui brise une famille de cinq personnes". Une messe sera également donnée dans l'église de la commune le 17 novembre, selon Thierry Lecomte, qui a précisé qu'il n'y aurait pas de marche blanche.