Deux tiers des 11-17 ans dépassent les seuils de danger selon l'Anses.
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Virginie Salmen, édité par Jonathan Grelier avec AFP
Deux tiers des 11-17 ans courent un risque pour leur santé à cause du temps passé devant les écrans et d'un manque d'activité physique, selon un avis récent de l'Agence nationale de sécurité sanitaire. Parmi les risques encourus : le surpoids, l'obésité ou encore un sommeil de moindre qualité.

Alerte danger sur la santé des adolescents français. Selon un avis récent de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), ces derniers restent trop longtemps devant leurs écrans et font trop peu d'activité physique, d'où un risque pour leur santé. Ainsi, deux tiers des 11-17 ans sont concernés car ils passent plus de deux heures devant les écrans et font moins d'une heure d'activité physique par jour, des seuils de danger. Parmi ces risques figurent le surpoids et l'obésité, des risques cardiovasculaires ou de diabète, mais aussi un sommeil de moindre qualité, énumère l'Anses.

Une évaluation préoccupante

C'est la première fois que l'agence sanitaire présente cette analyse d'une génération. Il n'y a donc pas de point de comparaison, mais il est rare que l'Anses aboutisse à une évaluation aussi préoccupante. Il va falloir aider les ados en jouant sur deux leviers : réduire l'utilisation du téléphone portable et les inciter à faire plus de sport.

Pour la première mission, on ne peut agir qu'à la marge, reconnaît la coordinatrice de l'étude, Irène Margaritis, au micro d'Europe 1. "On peut difficilement imaginer que sans y mettre énormément d'énergie on arrive à faire machine arrière. Il va falloir être créatif pour limiter les risques. Tous les trois quarts d'heure ou toutes les heures, il faut se lever et être actif pendant trois à cinq minutes au minimum, de façon à remobiliser le métabolisme."

Les confinements nourrissent l'inquiétude

Concernant le deuxième levier, il ne faut pas forcer les ados. Aller au collège à pied ou à vélo, par exemple, peut être un bon début. L'Anses estime par ailleurs qu'une vigilance particulière doit être apportée aux filles de 11 à 14 ans qui sont beaucoup moins nombreuses que les garçons à pratiquer une activité physique quotidienne. Enfin, l'Anses souligne que "les enfants et les adolescents de familles à faible revenu ou à faible niveau d'étude apparaissent les plus touchés par des niveaux de sédentarité élevés".

L'Agence donne l'alerte alors que les confinements du printemps et de l'automne nourrissent encore plus d'inquiétude sur l'inactivité physique et le temps que les adolescents passent devant les écrans.