Les ados passent en moyenne quatre heure par jour sur les écrans 1:26
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Justin Mourin, édité par Lucie de Perthuis
Face à des enfants et adolescents qui passent en moyenne quatre heures par jour devant des écrans, les parents se trouvent démunis. Pour les aider, la Caisse des allocations familiales organisent des ateliers. Exemple à Paris.  
REPORTAGE

C'est une pratique contre laquelle beaucoup de parents ont du mal à lutter : les enfants et ados scotchés sur leurs écrans. En moyenne, ils y passent plus de quatre heures par jour. Mercredi, dans un local de la Caisse des allocations familiales (CAF), plusieurs parents partagent leurs limites et leurs expériences, encadrés par une coach parentale.  L'objectif : trouver des solutions pour réduire le temps passé devant les écrans par les enfants. 

Daniel prend la parole et raconte qu'il est bluffé par son fils de 14 ans. "Il est capable d'être sur quatre écrans à la fois. Il y a un manga qui passe d'un côté, il est sur son téléphone, en même temps sur un autre jeu. Éventuellement aussi sur la tablette, un Youtubeur s'exprime... Je ne suis pas sur qu'il soit en train de développer des capacités suprêmes, mais plutôt de zapping très importantes. C'est inquiétant, vraiment", confie ce père de famille, démuni.

La première génération de parents confrontés au problème

De sont côté, Isabelle reconnait que c'est quand même un gain d'autonomie pour son ado. Sauf que les sonneries incessantes polluent le temps commun : "Tout le monde est démuni !", explique-t-elle. "On est la première génération de parents confrontés à cette problématique, et onn' a pas de conseils à recevoir de nos parents. Il faut trouver seuls notre propre cadre, et ça c'est vraiment difficile", poursuit la mère. 

"Il faut une prise de conscience nationale"

Barbara Mouret est coach parentale. Elle rappelle les 4 bonnes pratiques à appliquer : observer, planifier, encadrer et montrer l'exemple. Mais pour la professionnelle, cela ne suffira pas. "La prévention est noyée et invisible face au géant qu'on a devant nous. Il faut une prise de conscience nationale pour aider les familles qui sont aujourd'hui sont démunies", explique Barbara Mouret. 

Un conseil semble tout de même faire l'unanimité parmi les parents : celui de retarder le plus possible l'achat d'un smartphone pour votre enfant.