C'est un exemple de solidarité comme on en voit rarement. Une famille roumaine qui a perdu son logement a bénéficié de la mobilisation des enseignants d'une école élémentaire de Toulouse, avant qu'un particulier ne propose de les héberger dans une maison qu'il possède près de Montpellier, rapporte La Dépêche mardi.
Une famille à la rue. Quelques semaines après la rentrée des classes, un enseignant a appris que la famille de l'un de leurs élèves vivait désormais dans la rue, en plein centre-ville de Toulouse. Grâce à son niveau de français, le garçon arrivé en France pendant l'été avec ses parents et sa sœur, a pu raconter sa situation. La mobilisation s'organise alors dans l'école pour aider cette famille.
Diverses démarches entamées. Les professeurs ont multiplié les appels au 115, pris des contacts auprès d'associations de réfugiés, pris rendez-vous au Dal 31 (Droit au Logement) pour monter un dossier... Mais ils se sont heurtés à des refus : "La plupart nous ont répondu qu'ils n'avaient plus de place, que c'était saturé", raconte l'un des enseignants mobilisés à La Dépêche.
Une maison près de Montpellier. Entre-temps, René, un habitant du centre-ville, a lui aussi été touché par cette famille qu'il a rencontrée plusieurs fois dans la rue. "La maman pleurait, ils dormaient tous les quatre sur des cartons. La seconde fois, je leur ai donné un peu d'argent et le petit garçon m'a énormément touché", a-t-il confié au journal local.
Avec sa femme, il a alors décidé de prêter la maison qu'ils possèdent près de Montpellier à cette famille. En attendant leur installation, il a commencé des démarches pour scolariser le petit garçon et aider le père de famille à trouver un emploi. "Mon but est d'aider ces personnes à retrouver de la dignité", conclut René.