Toulouse : 30 et 25 ans pour le meurtre d'une femme sur fond de drogue

Le parquet général avait à l'origine requis la perpétuité contre Taha Mrani Alaoui, et trente ans contre Zakariya Banouni.
Le parquet général avait à l'origine requis la perpétuité contre Taha Mrani Alaoui, et trente ans contre Zakariya Banouni. © AFP
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avec AFP
En 2015, deux jeunes hommes avaient tué une jeune femme, sur fond de consommation de drogues, et avaient tenté de faire disparaître son corps dans un bac rempli d'acide. 

Deux jeunes hommes, au parcours scolaire brillant avant de sombrer dans la drogue, ont été condamnés vendredi à 30 et 25 ans de prison pour avoir tué en 2015 à Toulouse une jeune femme sur fond de consommation de drogues et avoir tenté de faire disparaître son corps dans un bac rempli d'acide.

Le parquet général avait requis la perpétuité contre Taha Mrani Alaoui, né au Maroc et 21 ans au moment des faits, qui était arrivé en France en août 2013 après un bac obtenu avec mention Très bien pour suivre des études d'ingénieur en électronique à Toulouse après avoir raté de peu l'examen d'entrée à Polytechnique. Il a été condamné à 30 ans de prison.

De brillantes études rattrapées par la drogue. Il avait rencontré Zakariya Banouni, 18 ans au moment des faits, né à Agen de parents originaires du Maroc. Leur amitié s'était développé à l'instar de leur association dans la vente de drogue et d'une consommation de plus en plus importante. Trente ans avait été requis contre Banouni, il a été condamné à 25 ans. Banouni avait aussi un parcours scolaire brillant, titulaire d'un bac S mention Bien au prestigieux lycée Fermat de Toulouse, mais il avait décroché petit à petit avec sa consommation de cannabis et sa rencontre avec Taha qu'il admirait.

À l'origine, ils voulaient cambrioler le domicile de l'étudiante. En août 2015, alertés par la mère de la victime, inquiète de ne pas avoir de nouvelles de sa fille, les pompiers découvrent le corps d'Eva Bourseau, étudiante de 23 ans, qui gravitait aussi dans le milieu de la drogue, baignant dans un liquide à l'intérieur d'un conteneur en plastique, en état de décomposition avancée. L'autopsie révèle de multiples blessures au crâne, au visage et à un bras notamment. Le procureur avait parlé alors "d'un véritable déchaînement, un déferlement de violence, marqué par l'usage d'un poing américain et d'un pied de biche". Un outil qui a été retrouvé dans l'appartement d'Eva Bourseau, à côté de plusieurs bidons et bouteilles vides d'acide chlorhydrique. À l'origine, les deux hommes voulaient cambrioler le domicile de l'étudiante.