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Une enquête de 60 millions de consommateurs révèle que juillet est, par excellence, le mois des retards sur les lignes à grande vitesse de la SNCF. Un phénomène difficile à expliquer.

Certaines lignes de train sont bien plus souvent en retard que d’autres. Avec les départs en vacances, juillet est un mois particulièrement à risques. C’est ce que révèle une enquête conduite par le magazine 60 millions de consommateurs, listant les liaisons les plus problématiques, alors que s’ouvre la période estivale.

De 5 à 25% de trains en retard, selon les lignes. "Sur les quatre dernières années, on se rend compte que le taux de retard en juillet frôle les 13%, alors que les autres mois il est de 11%. […] On attend toujours l’explication de la SNCF sur ces chiffres", explique au micro du Grand Direct de l'Actu, sur Europe 1, Benjamin Douriez, rédacteur en chef adjoint du magazine. "Les écarts sont importants. Les ligne les plus ponctuelles réussissent à descendre en dessous de 5% de retards, ce qui est extrêmement bon comme performance, alors que certaines lignes dépassent les 20% de trains en retard", souligne-t-il. "Selon l’endroit où l’on part en vacance, on n'a pas les mêmes risques d’arriver en retard."

Les bons élèves de la ponctualité en 2015 sont les lignes :

  • Reims-Paris
  • Paris-Nancy
  • Paris-Dijon
  • Nancy-Paris
  • Besançon-Paris

À l’inverse, en bas du classement, on trouve :

  • Lyon-Lille
  • Marseille-Lille
  • Lyon-Montpellier
  • Marseille-Lyon
  • Lyon-Rennes

"On dépasse le taux de 25% de trains en retard sur les deux premières lignes", détaille Benjamin Douriez. Soit un train sur 4 qui arrive en retard, un taux "énorme". "Ce sont des lignes qui empruntent la vallée du Rhône, qui partent ou qui arrivent autour de Lyon. Visiblement, il y a, à cet endroit, un vrai point de saturation qui fait qu’il y a plus de retards qu’ailleurs."

Remboursement. "Malheureusement, on n'a pas le droit d’être indemnisé dans tous les cas", déplore le spécialiste qui rappelle que "pour être indemnisé, il faut cumuler deux conditions : un retard supérieur à 30 minutes, et une cause de retard imputable à la SNCF, comme un train qui tombe en panne ou une défaillance de caténaire […]. En revanche, si c’est un gros orage ou des conditions atmosphériques exceptionnelles, en général il n’y a pas d’indemnisation, sauf geste exceptionnel de la SNCF."

La compensation monte à un quart du prix du billet pour un retard compris entre 30 minutes et 1h59, la moitié du prix du billet si le retard est compris entre 2 h et 2h59, et 75% du prix du billet au-delà.