Certaines entreprises utilisent les exosquelettes pour améliorer les conditions de travail de leurs employés (Illustration). 1:29
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Thibaud Hue
Pour certains métiers difficiles, des solutions sont en train d'être trouvées afin d'améliorer les conditions de travail avec notamment des exosquelettes. Des nouvelles technologies qui permettent déjà d'alléger certaines tâches et de réduire la pénibilité. Reportage dans une usine de Seine-Maritime spécialisée dans la fabrication de flacons de parfum de luxe.

Pour faire face à la pénibilité au travail, certaines entreprises mettent déjà des solutions en place grâce à l'aide de nouvelles technologies. C'est le cas de cette usine de Seine-Maritime, dans laquelle Europe 1 s'est rendue, et où les salariés utilisent des exosquelettes afin de moins fatiguer leur corps

"Ça nous donne envie de revenir le lendemain"

Deux coups de scratch accrochés à ses hanches, Ludovic, 30 ans, un ouvrier de l'usine, porte tous les jours une ceinture mécanique, un exosquelette qui soutient ses mouvements. "On peut se baisser, beaucoup fléchir les jambes. Des gestes qu'on n'avait pas l'habitude de faire avant et qu'on fait maintenant, en respectant notre dos".

Et il était temps. Ces ouvriers soulèvent chaque jour les moules en acier qui sculptent des flacons de parfum, soit jusqu'à quatre tonnes par jour et par personne.

Wilfried, employé depuis 18 ans, n'en pouvait plus. "J'étais limite, j'ai failli me faire opérer d'une hernie. J'ai fait du kiné et à ce moment-là je n'étais pas sûr de continuer le métier. Mais en ayant porté l'exosquelette, c'est vrai que ça nous soulage et ça nous donne envie de revenir le lendemain parce qu'on se sent quand même plus en forme", affirme-t-il.

Un coût de 3.000 euros par exosquelette

Un exosquelette de 3.000 euros, mais surtout un gain pour la santé, explique Aurélie Parisis, animatrice hygiène et sécurité. "La charge va se répartir sur les moteurs qu'on a sur le côté. Plus on va écarter les vertèbres, plus on va libérer le disque. Aller jusqu'à 64 ans, ça me paraît compliqué alors je me suis dit qu'il fallait qu'on trouve une solution".

Depuis mai 2020, trois salariés en sont équipés et l'entreprise assure qu'elle investira dans d'autres exosquelettes à la demande des salariés.