Suisse : la police privilégie la piste du suicide collectif de la famille française

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Cinq membres d'une famille française se sont jetés du 7e étage d'un immeuble à Montreux, en Suisse. © Fabrice COFFRINI / AFP
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avec AFP
Selon un communiqué, la police privilégie mardi la thèse du suicide collectif jeudi dernier d'une même famille française à Montreux en Suisse, dont les cinq membres se seraient jetés un à un du balcon du 7ème étage de leur immeuble. Sur les cinq membres, seul le fils a survécu à la chute et il est actuellement dans le coma.

La police privilégie mardi la thèse du suicide collectif jeudi dernier d'une même famille française à Montreux en Suisse, dont les cinq membres se seraient jetés un à un du balcon du 7ème étage de leur immeuble, selon un communiqué. L'enquête "laisse supposer que toutes les victimes ont sauté du balcon les unes après les autres", précise la police du canton de Vaud. Sur les cinq membres, seul le fils a survécu à la chute et il est actuellement dans le coma.

Les cinq personnes sont tombées dans un intervalle de cinq minutes

Le père de famille de 40 ans son épouse, sa sœur jumelle ainsi que la fillette du couple âgée de 8 ans, sont décédés. Le fils reste hospitalisé dans le coma mais dans un état stable. Le drame s'est produit le 24 mars dans un quartier de Montreux, à deux pas du casino de cette ville chic du bord du Léman. Selon l'enquête, les cinq personnes sont tombées d'une hauteur de plus de vingt mètres, les unes après les autres, peu avant 7 heures (alors 6 heures GMT), dans un intervalle de cinq minutes.

Les enquêteurs, qui ont trouvé un escabeau sur le balcon d'où ont sauté les membres de cette famille, n'ont pu déceler aucune trace de lutte. "Avant ou pendant les faits, aucun témoin, y compris les deux gendarmes présents sur place dès 6h15 et les passants se trouvant au bas de l'immeuble, n'a entendu le moindre bruit ou cri en provenance de l'appartement ou du balcon", souligne le communiqué.

Une famille intéressée par "les thèses complotistes"

"Les investigations techniques ne montrent aucun signe avant-coureur d'un tel passage à l'acte", souligne la police, notant toutefois que "depuis le début de la pandémie, la famille était très intéressée par les thèses complotistes et survivalistes". La famille vivait en quasi-autarcie, retirée de la société. Seule la soeur jumelle de la maman travaillait à l'extérieur du domicile, précisent les enquêteurs. Ni la maman, ni la fillette n'étaient enregistrées auprès des autorités et cette dernière n'allait pas à l'école.

Son grand frère était pour sa part censé être scolarisé à domicile et c'est une procédure de vérification au domicile par deux policiers, peu avant le drame, qui semble avoir poussé à l'acte. "L'ensemble de ces éléments suggère, chez les membres de cette famille, la crainte d'une immixtion de l'autorité dans leur vie", souligne le communiqué, qui ne donne pas l'identité des victimes. Selon le quotidien régional français Nice Matin, le père, Éric David, a grandi à Marseille dans une des résidences les plus favorisées de la ville et les deux soeurs jumelles, Nasrine et Narjisse Feraoun, ont grandi au sein d'une fratrie de cinq enfants qui ont tous été scolarisés au prestigieux lycée Henri-IV à Paris.